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Tiberius Borgia
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Dévoiler le secret

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Tiberius und Leos

Cinéma d'Eagle Lake, Début de soirée

Empalés sur ma lance
Je leur mangerai la langue
Si c'est le prix du silence
Et les laisserai exsangue


La plume marqua un temps d'arrêt, son unique croc avide de s'attaquer à sa proie. Le malheureux papier suintait de mille blessures souillées du noir du venin. L'hallali sonnait dans cette chasse éternelle du temps et du savoir. Pourtant le traqueur hésitait. Le coup de grâce ne venait pas. Le tranchant n'attendait qu'une seule chose: trancher, percer et déchirer la cellulose. Imprégner la fibre de son sang pour mieux s'enivrer de la victoire douce et amère. Peu lui importait de la souffrance infligée à la pureté blanche de sa proie. Pourtant, le chasseur attendait. Serait-ce pour savourer sa victoire ou connaissait il ce vide émotionnel, cette petite mort de la mise à mort ? Ce moment où tout à chacun se rend compte que la finalité n'est pas le but, que la jouissance réside dans le chemin parcouru. La montée en puissance des émotions vaut mille fois son apogée, cet éclat funeste prolongé par la découverte du rien.

Le plume toucha ce maudit papier
Il grava à jamais sur mon coeur ce nom
De la maudite qui osait m'estropier
Et m'avait vendu au Père des Confessions


Le croc frappa une nouvelle fois pour porter le coup final. Dans un dernier sursaut de vie, la proie absorba la frappe, une dernière goutte du venin fatal nageant sur sa peau. Un vain espoir, rapidement effacé par le doigté du chasseur. Ce dernier souriait enfin. Un sourire à croquer la fortune puis, dans un sanglant requiem, à décroisser la lune. Le rictus du chasseur qui préfère jouer que tuer, qui ne trouve son plaisir que dans l'instant ultime où le couperet de la Mort frôle son cou ou celui de son adversaire. Alors le geste grave, alors le regard fier, il observe cette maîtresse jalouse pour mieux lui dire, et lui redire et lui redire encore: "pas aujourd'hui". Cette éternelle danse macabre ne saurait trouver sa grâce que sous le regard de l'Eternel. D'un geste rageur, le chasseur frappa une dernière fois de ce conte qu'il se racontait encore, quatre cent ans plus tard :

Et peu m'importe l'Histoire
Pourvu qu'elle mène à la gloire


Tiberius souffla une seconde et ferma les yeux. Ce poème le laissait de marbre, il n'y trouvait aucun réconfort. Ecrire ses mots n'avait qu'un objectif à ses yeux : passer le temps avant tout. Mais également, les confier à son journal. Ce recueil secret dont lui seul connaissait l'existence s'écrivait depuis près de cent ans. Ses réflexions et sa licence poétique, aussi pauvre que sanguinaire, s'y trouvait. Un jour, lorsqu'il serait prêt, il l'offrirait à Sigrid pour voir à nouveau cet éclat de fascination dans son regard. Celui là même qu'il observait chaque jour, par la Grâce de Dieu et leur amour. Mais il voulait ressentir plus: sa fierté et son appartenance. Il aimait qu'elle soit à lui et n'ait de yeux que pour lui. Telle était la raison même de sa présence ce soir là.

Dans le petit cinéma, à l'architecture Art-Déco du temps de sa construction qu'il avait lui même supervisée, Tiberius attendait près des colonnades. Le mardi soir était généralement un soir dédié aux films d'auteur et aux grands classiques. Tout vêtu de son costume trois pièce, renforcé au niveau des épaules, le Baron semblait parfaitement à sa place. Avoir été propriétaire du lieu pendant près de cinquante ans y contribuait certes, mais également parce qu'il appréciait ces lieux. Il se voyait parfois comme le Dracula de Coppola, redécouvrant sans cesse ces images mouvantes. Cet amour presque charnel et pourtant éthéré qui animait chaque chose. La star de ce soir était le Faust de Peter Gorski, un réalisateur que Tiberius n'appréciait guère. A vrai dire, le cinéma européen lui hérissait les poils. Cette façon ostentatoire de se masturber intellectuellement sur chaque plan l'écœurait profondément. Le cinéma de genre lui plaisait bien plus. Un véritable art à ses yeux.

Aussi il attendait que la séance se termine. Pour enfin traquer sa véritable proie du soir. Tandis que les portes s'ouvraient, il se redressa du haut de son mètre quatre vingt seize et glissa son carnet en cuir dans sa veste. Son style plume vint orner sa pochette tandis qu'il s'avançait vers les premiers spectateurs échappés de la séance. Enfin il repéra sa victime et se dirigea à grand pas vers elle. Le regard braqué, mais franc, il était clair vers qui il se tournait. Les rares personnes à le connaitre détournèrent le regard, ou pire, firent un pas de côté tandis qu'il se plantait devant l'inconnu avec un sourire poli aux lèvres. Il le salua poliment de la tête avant de commencer de but en blanc :

Leo Feuerbach ?

Il attendit que l'homme confirme avant de reprendre en allemand, avec ses manières guindées du XIXeme et son accent hongrois qui trahissait son passé :

J'ai besoin de votre aide. Accepteriez vous de m'accompagner pour discuter de cette affaire ?

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La routine dans laquelle Leos s'est plongé depuis son arrivée à Eagle Lake est plutôt réconfortante.
Il s'est mis une alarme tous les matins pour ne pas être en retard à ses cours, n'a aucun repas à préparer, une liste de courses se résumant à du café, du gel douche et désormais quelques snacks pour Lucius.
Ses journées sans surprise, sans saveur et sans grand intérêt se sont transformées depuis que le jeune homme habite chez lui pour profiter de son chauffage, le temps que son propriétaire se charge du sien.

La compagnie que Leos redoutait tant autrefois est devenue une nouvelle chose à laquelle penser entre deux classes ou lorsqu'il est au supermarché.
Lucius est respectueux de son intimité et ne rechigne pas lorsqu'il passe dans le salon tôt le matin pour aller en cours. Peut-être est-ce dû à la tasse de café qu'il lui laisse systématiquement sur le comptoir de la cuisine, ou peut-être que son sommeil est si profond qu'il ne l'entend pas.

Toujours est-il que cette présence, il s'y est accomodé.
La vie ayant arrêté de battre au moment de son arrivée dans son appartement a repris des couleurs et ce n'est finalement pas désagréable d'avoir quelqu'un avec qui regarder des films, de temps en temps.

Le garçon est assez curieux pour vouloir jeter un oeil là-dessus avec lui et contrairement à Amanda, il ne semble pas assez ennuyé pour l'ouvrir toutes les cinq minutes. Leos a remarqué qu'il obtient le plus de réactions devant ces films absolument nuls qui lui sont prêtés par l'un de ses compères au sein du groupe de soutien des Undeads.
Ces nanars qu'il trouvait insupportables autrefois font tellement rire le Cajun que l'Allemand pense toujours à envoyer un message en amont de ses séances de soutien à Mischa pour qu'il lui en ramène d'autres.

Ce soir cependant, il a besoin d'être seul.
Car comme chaque année, son anniversaire de mariage est tombé en ce funeste jour de février.

Il n'en a évidemment pas parlé à son nouveau colocataire, peu friand des conversations portant sur lui et n'ayant aucune envie d'évoquer le souvenir de sa défunte femme.
Comme de coutume, il s'est réfugié dans le seul cinéma d'Arts et d'Essais que propose Eagle Lake.
Il est devenu un habitué ici, fréquentant le lieu de façon hebdomadaire.
La réceptionniste l'accueille avec un grand sourire, mais aujourd'hui, Leos n'a pas le courage de le lui rendre.

Enfin coincé dans la salle obscure, il tripote son annulaire pendant toute la séance, trop préoccupé pour vraiment se concentrer sur ce film qu'il adore pourtant.
Ses pensées s'accumulent de mémoires d'Amanda contre son gré, de moments où ils vivaient paisiblement ensemble.

La migraine qui était passée ces derniers jours revient lui prendre la tête au moment où les lumières se rallument enfin.
Extrêmement nauséeux au moment de se lever, Leos songe à aller boire un verre dans un des bars de la ville pour remettre ses esprits à leur place, bien conscient que le lendemain sera d'autant plus dur.

Une chose à laquelle il ne s'attend pas, c'est entendre son nom prononcé par l'espèce de géant qui se trouve désormais en face de lui.
Fronçant un sourcil mécontent et désormais démuni de toute patience, Leos dévisage son interlocuteur, essayant de le reconnaître.

Aucun souvenir associé à cet homme ne saute à son esprit, aussi pourrait-il mettre cela sur le compte de sa mémoire visuelle déplorable.

La véritable surprise de cette soirée est d'entamer une discussion dans sa langue maternelle.
Leos penche la tête, toisant à nouveau le visage du géant.

-Plait-il?

L'inconnu en face de lui peut sembler amical, mais l'undead est d'un naturel méfiant. Hors de question d'aller s'isoler quelque part avec un homme qui pourrait facilement le mettre en pièces.
Il lui tourne alors le dos, sa migraine pulsant désormais contre ses tempes, une main portée à son visage.

-J'avais justement besoin d'un verre. Nous pouvons aller au bar en face du cinéma, Monsieur...?

Peu enclin à se rendre aimable, il entame directement la marche vers le troquet de cinéphiles qu'il fréquente parfois après une séance, avide d'entendre les commentaires de tout un chacun sur ce qu'ils viennent de voir.
Il ne participe néanmoins jamais aux conversations et se contente de lever les yeux au ciel en entendant des critiques plus vides les unes que les autres.

Mettant ses mains dans ses poches, il vérifie que l'avenue est blindée de monde et soupire de soulagement en remarquant que le bar semble animé.

-S'il s'agit d'une question au sujet de mes cours, revenez me voir à l'université pendant mes heures de travail. Si vous vouliez vous entretenir sur autre chose, je suis tout ouïe.





Dernière édition par Leos Feuerbach le Mar 30 Avr - 18:00, édité 1 fois

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Tiberius und Leos



Les efforts que Tiberius pouvait mettre dans ses relations était parfois surprenante. Il s'était parfaitement adapté à ce que les humains appelaient la civilisation. Il ne cherchait plus le conflit aussi facilement que par le passé, ni se croyait supérieur aux autres de part sa naissance ou ses faits. Ce dernier point n'était pas totalement vrai mais quand on repensait à son passé, il n'en était rien. Le soudard castillan, le petit coq hidalgo, avait disparu. Le vampire n'était plus prompt à dégainer sa rapière pour un oui ou un non. Il ne brisait plus de crâne à coups de crosse de pistolet, elles ne le permettaient de toutes façons plus. Cette analogie lui fit penser à une autre expression, il s'était pris du plomb dans la tête.

Aussi que l'homme qu'il venait prendre de rencontrer directement, en tout sympathie et ce qui s'approchait le plus de la bonhomie chez lui, puisse lui le dos l'enragea. Il tendit son goût et inspira profondément pour mieux humer l'odeur de l'homme. Qui ne lui renvoya rien. Plus fade qu'un raviole sans farce, aussi peu intéressant qu'un Taco Bell, l'homme était simplement mort. Rebuté, Tiberius plissa son nez dans le dos de Leo. Il ne goûtait guère les morts, littéralement comme dans ses relations personnelles. Elles étaient une erreur de la nature, la preuve que Dieu et la Mort étaient faillibles. Chose qu'il ne pouvait concevoir. Outré devant cette engeance qui osait se permettre de se comporter de la sorte, le vampire faillit tourner les talons et se retint de justesse. Il avait par trop besoin de lui. Aussi il le le suivit dans la rue et sa quête de paradis liquide. Tiberius se demanda une seconde si Leo pouvait seulement apprécier ce qu'il buvait. A ses yeux, ces abominations ne goûtaient que la chair avariée, grise et rance.

Tiberius Borgia.

Finit il par répondre laconiquement. Que l'homme ait entendu parler de lui ou non, peu lui importait. Qu'il se montre aussi grossier envers le Baron était un autre problème. Se tournant vers Leo, Tiberius lui sourit à pleine dents et dévoila ses canines allongées. Il voulait qu'il sache, et qu'il savait ce qu'il savait. Quelque chose comme ça.

J'ai passé l'âge pour vos cours monsieur Feuerbach. Cela ne concerne que partiellement votre faculté.

A son époque, les universités étaient réservées à l'élite de de l'élite et à ceux qui pouvait se démarquer par leur adresse et l'intelligence. Elle n'était pas destinée à assouvir le destin gâché des nouvelles générations, perdue dans la rupture des classes. Parfois Tiberius trouvait du vrai dans les écrits de ce satané Marx ou même de Proudhon. L'anarchie propre à l'effondrement du système demandait une remise en cause de la maison qui les couvait avec plus ou moins de dureté. Agacé par l'apathie désinvolte de son interlocuteur, Tiberius lui passa devant et se dirigea droit vers le bar, qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam. Il demanda un verre de vin, ce qui faisait plaisir à Leo puis le guida d'autorité vers le fond de salle, à peine plus calme que le reste du bar mais où ils purent s'asseoir.

Comme vous l'avez certainement entendu, j'ai vécu en l'Empire d'Autriche. Je n'en suis pas originaire cependant. Ma tendre épouse Sigrid l'est. Contrairement à moi, elle se passionne pour ce même sujet que vous enseignez. Je ne comprends pas cet intérêt pour le cinéma allemand mais soit... Or elle désespère de trouver quelqu'un avec qui partager ses pensées. J'ai cru comprendre que vous étiez le plus grand expert en ville, si ce n'est de la région.

Tiberius regarda de haut en bas Leo, détaillant sa mise.

Je souhaiterai vous demander de m'enseigner à ce sujet pour que je puisse entretenir Sigrid de ce sujet qui lui tient à coeur, ou si cela ne vous sied pas d'échanger avec mon épouse. Dans un cas comme dans l'autre, je puis vous payer le prix juste.
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Re: Realpolitik



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Un Borgia parlant aussi bien sa langue maternelle? La mondialisation a vraiment fait des merveilles.
En remarquant les canines très gentiment dévoilées par Tiberius, Leos constate néanmoins qu'il s'agit plutôt de beaucoup de temps passé à étudier - les vampyres partagent un semblant d'immortalité avec celui des Undeads et peut-être que celui qu'il a en face de lui s'est passionné pour l'Allemagne, qui sait.

Essayant de ne pas déglutir bruyamment en suivant son interlocuteur, Leos maudit la langue bien pendue qu'il a acquise avec les années.
C'est plus fort que lui: chaque fois que quelqu'un tente un semblant de conversation avec lui, il ne verse pas dans l'amabilité et reste fidèle à lui-même.

Sa défunte femme lui avait souvent répété que "fidèle à lui-même" était dans son cas synonyme d"abject trou du cul", chose qu'il n'a jamais vraiment démentie.

-Une Baisinger, s'il vous plait.

La seule joie de la journée de l'Undead sera d'au moins déguster une weissbier correcte, puisque celle que propose le bar est directement importée de Bavière.
Intrigué par les raisons de l'approche de Tiberius, Leos recupère la blonde froide d'un geste de la main et le suit au pas.

Au départ peu rassuré par l'intimité de leur placement, Leos est pour une fois satisfait de constater que les brailleurs sont de sortie et qu'ils ne laissent pas un mètre carré de la pièce inoccupé.
C'est d'ailleurs une chance qu'ils aient trouvé une place - mais cela a sans doute à voir avec le côté imposant du Borgia. C'est au moins ça de pris.

Raide sur sa chaise, Leos plonge dans ses souvenirs pour essayer de comprendre d'où le nom lui parle. Il n'a jamais croisé cet homme mais est persuadé d'avoir déjà vu cette drôle d'association quelque part. Il faut dire que Tiberius, ça ne court pas les rues - même dans une ville comme Eagle Lake.

Se rafraîchissant la gorge avec un trait de bière, il plisse les yeux à l'évocation de la femme de son interlocuteur.
Le vampyre qu'il lui fait face est à priori un grand romantique, chose qui scinde encore la contiguïté entre les deux hommes.
Il ne rougit pas face à la douce appellation d'expert, mais retient un roulement d'yeux.
Eagle Lake n'est pas une ville connue pour son lot d'érudits et encore moins un refuge pour de grands spécialistes en histoire du cinéma Allemand.
S'il fut autrefois motivé par la bête idée qu'il pourrait trouver de quoi le sustenter intellectuellement en ces lieux, il désespère désormais de trouver une once de brillance dans les copies des Américains qu'il corrige.

-Vous ne voulez pas participer à ma classe mais vous voudriez que je vous donne des cours particuliers? Intéressant.

Il gratte l'étiquette de sa bouteille, essayant d'éviter le regard de son interlocuteur.

-Je ne peux pas vous en blâmer. Mes élèves sont des idiots finis. J'imagine que vous avez déjà certaines bases et que vous ne cherchez qu'à combler vos lacunes?

Prenant à nouveau une gorgée de bière, il prend un moment pour réfléchir à cette proposition. L'argent n'est pas une motivation assez puissante pour lui, mais le fait de pouvoir parler de cinéma avec quelqu'un d'un temps soit peu intéressant et intéressé, si.
Ses élèves ont l'air de piquer du nez pendant ses cours et même si ça lui fait du mal de l'admettre, peut-être que ce pan-ci de l'Art n'est pas réservé à tous.

-Depuis combien de temps votre épouse est-elle passionnée par ce sujet? Je n'ai pour ma part, qu'une quizaine d'années d'études à mon arc. J'aurais peur de paraître inculte.

De ce qu'il avait entendu sur les vampyres, ils marchent en groupe et il serait sincèrement surprenant que Tiberius soit marié à une manante sortie d'un autre clan.
Si sa femme est belle et bien... un peu plus âgée que la moyenne, ce serait elle qui pourrait transmettre son savoir à Leos.




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Tiberius und Leos



S'imaginer de retour sur les bancs de l'école amusa Tiberius. L'idée ne lui avait pas traversé la tête une seule seconde. Hidalgo, fils et petits fils d'hidalgos avant lui, il connaissait la seule éducation de l'Eglise toute puissante puis des précepteurs avant de se former à l'art de la guerre. Caudillo, puis héritier, dans la Hongrie autrichienne, ses seuls professeurs avaient été les érudits invités à la cour de son beau père. Un homme austère et droit, formé à la guerre plus qu'à la poésie. Il s'entendait à merveille avec lui et seules les caprices de Sigrid les avait poussé à s'intéresser à la culture. L'évolution de la société les y aurait poussé de toutes manières. Le XIXeme siècle était prospère pour les hommes de raison plus que les guerriers. En d'autres termes, Tiberius assimilait ce qu'il était nécessaire et ne s'embarrassait pas d'une éducation globale.

Que l'allemand fasse à lui puisse partager ses pensées le surprit et il eut un ricanement odieux. L'éternelle frustration professorale ne semblait pas perdre de son piquant au fil des siècles. Déjà à l'époque, il se rappelait des érudits de Vienne ou de Madrid se plaignait sur l'idiotie supposée de leurs élèves. Certaines choses ne changeaient jamais. Au moins Tiberius n'aurait pas à convaincre son interlocuteur du contraire. Quant aux bases que le vampire avait c'était peu dire. Malgré tout, le cinéma allemand lui restait opaque. Il ne parvenait tout simplement pas à se mettre à la place des esprits tourmentés que comptait ce pays maudit des dieux. Souvent si on parlait de la Pologne comme de l'autoroute de l'Europe par les maudites invasions qui la traversaient à intervalle régulier, l'Allemagne en était l'asile. Et la France le tout à l'égout, force à eux de l'avoir inventé.

J'ai des de bases concernant le cinéma monsieur Feueurbach. Je m'intéresse depuis toujours aux oeuvres françaises mais également l'essor d'Hollywood. Je suis peut être trop bien intégré à la mentalité américaine. Je comprends rarement les messages derrière les oeuvres de vos compatriotes... Même un Herzog semble me parler en grec ancien.

Tout à l'opposé de Sigrid qui ne cessait de regarder les classiques encore et encore. Même lorsqu'ils étaient arrivés aux Etats Unis, elle ne cessait de s'intéresser aux oeuvres allemandes et de retourner en Europe. Goethe, Nietzsche, Wagner... Puis le cinéma était apparu. Là où Tiberius s'était mêlé volontiers à Edison et l'avait parfois soutenu dans son oeuvre de sape de l'art à la française, Sigrid devenait l'avocate du diable en la personne des frères Lumière puis des représentants du courant français. Cette mouche, elle avait piqué Tiberius mais il n'avait pu comprendre son intérêt pour le genre allemand. Même près de cent ans plus tard, il se posait encore la question.

Vous trouverez difficilement plus experte que ma dame. Sigrid a connu personnellement Robert Wiene pour tout vous dire. Vos échanges seraient certaine passionannts et des analyses de surnalyses des nombreuses oeuvres de votre cinéma. Tel est le choix qui s'offre à vous. Enseigner à élève néophye et opaque ou choisir la difficulté : débattre avec une maître qui a connu les maîtres eux même.

(c) DΛNDELION

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