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Even if I fall apart ‡ Mal Miller
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Dévoiler le secret
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Even if I fall apart ‡ Mal Miller
Even if I fall apart
Heard what you said in front of my head, making me sober. Taking it in, you can't pretend you didn't notice. Pick it apart, back to the start I didn't know ya.


@Mal Miller
Janvier 2024

La musique enveloppa son corps en même temps que la bourrasque de chaleur tandis qu'elle traversait le petit couloir qui allait de la porte d'entrée jusqu'à la salle principale. Jill était passée devant les vestiaires sans ralentir, sans accorder un seul regard à l'employé qui s'affairait avec les quelques personnes devant lui. Une fois la foule atteinte, elle laissa glisser le bras de l'homme à ses côtés pour le libérer, allant dans la direction opposée. Elle connaissait le trajet, elle connaissait les lieux, les cachettes, les sorties. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois où elle était venue, celui où elle avait été mise dehors de force, et celui où elle avait miraculeusement échappé ou fui la sécurité. Elle aurait pu lâcher l'affaire, se contenter de traîner un peu autour du bâtiment pour vendre ses produits à ceux qui seraient assez malins pour reconnaître son manège bizarre, voir se contenter du peu de livraisons que son fournisseur lui confiait, mais ce n'était pas assez. Elle voulait plus, plus longtemps, plus souvent, plus facilement, toujours plus, mais surtout elle n'avait rien à perdre. Rien ne comptait vraiment, ni son logement miteux, ni son travail pourri à la superette, ni l'image qu'elle renvoyait, pas même ses relations amicales ou amoureuses qui s'éteignaient comme la flamme d'une bougie en plein courant d'air. Elle laissa glisser son manteau en fausse fourrure de ses bras, l'abandonnant sur un canapé en sachant qu'elle ne viendrait pas le récupérer. Ses mains ajustèrent les longues mèches blondes qui retombaient sur ses épaules et elle s'enfonça un peu plus dans le groupe de chairs mouvantes, ses hanches ondulant naturellement au rythme de la musique. Le souffle chaud, les pupilles dilatées, elle croisa quelques regards, en harponna un, jolie rousse aux yeux d'un noir si profond qu'elle aurait pu se noyer dedans, à moins que ce soit l'ecstasy qui la rendait encore plus belle que ce qu'elle était déjà. La connexion fut presque immédiate, le rapprochement tout aussi rapide, leurs corps se frôlèrent, partageant un moment de complicité et de jeu, jusqu'à ce que Jill se penche à son oreille pour lui murmurer quelques mots. Le processus était toujours le même, trouver une cible, lui faire goûter, vendre, abandonner, recommencer. Parfois elle profitait aussi d'une pause dans les toilettes pour se faire quelques billets en plus mais étrangement les clients et clientes étaient plus à même d'acheter quand ils avaient l'impression que c'était une opportunité chaleureuse qui leur était proposée. Et puis quand vraiment Jill se sentait trop seule, elle en profitait pour ramener quelqu'un à la maison.

Ses doigts fins glissèrent à l'intérieur du petit sachet dans sa poche pour en tirer un modeste morceau prédécoupé, qu'elle vint glisser entre les lèvres de la rousse. Les minutes défilèrent, sensuelles, enflammées, et le sourire de Jill s'étira à mesure que la rousse devenait plus tactile, moins timide. C'était gagné, dans la poche... « Treize dollars le cachet, avec deux tu en auras largement pour toute la nuit. » La jeune femme glissa deux billets à Jill sans prendre la peine de demander la monnaie et quelques minutes plus tard elle se retrouva seule avec sa montée, la dealeuse dévorée par la foule. En réalité Jill était allée au bar, profitant de cette monnaie pour s'offrir un verre, dépourvue de carte bancaire. Quelque part, un peu plus loin dans la salle, un vigil l'avait reconnue -la perruque n'était pas de qualité incroyable- et avait signalé sa présence à ses collègues et à sa supérieur, sans savoir pour le moment si elle était là pour consommer ou pour vendre. 
(c) AMIANTE

Mal Miller
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Dévoiler le secret

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On RP ? : Oui mais il va falloir être patient.
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Re: Even if I fall apart ‡ Mal Miller


Je sais que j’ai prévu de travailler ce soir. Et même si j’ai très envie de décrocher de cette résolution, je m’y tiens. De toute manière je n’ai pas trop le choix : même si mon attention dérive régulièrement de mon vis-à-vis, il parle fort, de manière insistante, et fait des grands gestes, ce qui me ramène régulièrement dans le truc. Bradley, un zombie au teint olive et l’accent chaleureux, à la tête d’un petit réseau de détournement de produits pharmaceutiques, a fini de fanfaronner suavement et est passé des politesses au cœur du sujet : ce pour quoi il a fait en sorte de se retrouver près de moi ce soir au Black Dog, seuls autour d’une table avec la musique entre nos paroles et les oreilles indiscrètes.

–Mal enfin tu dois bien te rendre compte, 50% tu as ta main à ma gorge ! Ça fait trois mois que je vends ici, tu me connais, tu sais que je bosse bien et je suis discret, pas un de mes dealers qui s’est fait chopper ! Tu peux baisser ta commission en signe de bonne amitié ? Tu sais que ma came elle est bonne !

Je retiens de justesse une petite moue : sa came revient à peu près à celle qu’un lycéen récupère dans l’armoire à pharmacie de sa mère pour la vendre à ses copains, c’est d’ailleurs comme ça que je vois la plupart des produits qui circulent chez moi. C’est voulu : c’est mon terrain, je veux que la meilleure came soit la mienne. Mais évidemment, il faut qu’il y ait de la vente au Black Dog, dans un club du genre ça serait suspect qu’il n’y en ait pas, et ça serait encore plus suspect que la seule marchandise soit celle de Decem. Alors c’est un bon compromis de laisser les petits dealers vendre dans mon club en échange d’une commission, mais je ne veux pas nourrir la concurrence ; alors je vise ce qui est digne de la réputation que je souhaite pour mon club, tout en faisant en sorte de ne pas développer malgré moi des réseaux qui feraient de l’ombre aux créations de Romy. Les commissions importantes aident à garder un petit frein sur ces petits collaborateurs, mais évidemment ça ne leur plaît pas beaucoup. Et Bradley, tout bavard qu’il est, continue sa plaidoirie, me demande si je la connais sa came, parce qu’il peut me faire un prix rien que pour moi, un cadeau même, parce qu’il m’apprécie, et qu’il a nouvel arrivage qu’il vendrait pas à n’importe qui ça non, et qu’en ce moment il faut savoir qui sont ses vrais amis, ce compte à rebour dans le ciel il affole tout le monde et même si personne sait ce que c’est on veut tous faire en sorte d’être bien entouré pour quand on saura, parce que des trucs du genre à Eagle Lake ça annonce jamais rien de bon ça c’est sûr… et je l’écoute d’une oreille, mais le reste de mon attention va vers le jeune homme plus loin – plutôt le jeune vampire. Marco aussi a l’air accompagné, mais de corps et pas d’esprit vu la fréquence à laquelle nos regards se croisent malgré nos compagnies respectives. C’est la première fois qu’il vient au Black Dog, mais je le connais assez bien du fait de notre collaboration récemment mise en place, et d’un passif assez lointain mais dont je me souviens suffisamment, et d’une plutôt bonne manière.

Je pousse un soupir à l’intention de Bradley : est-ce que je vais réussir à me débarrasser de lui sans rien lui concéder ? Peu probable.  

–Écoute… on peut trouver un compromis, je suis curieuse de voir la volonté que tu y mets lorsque tu as quelque chose à prouver. Voyons à quel point tu peux augmenter tes ventes ce soir, et je te proposerai une baisse de ta commission en fonction.

Bradley grimace, ça n’est pas ce qu’il espérait – mais rapidement il reprend consistance, et sourit avec une fausse gratitude.

–Et à combien estimerais-tu cette…

C’est mon homme de main Lino qui l’interrompt, en émergeant subitement de la foule derrière nous. Appuyant une main sur le dossier du canapé, il se penche vers moi pour me murmurer à l’oreille. Habituée à ses largages d’informations subites, mon attention est déjà entièrement focalisée sur lui. ”La chieuse est de retour. “

Je ne laisse pas paraître la moindre réaction, mais hoche la tête. Lino se redresse, attendant une réaction de ma part, ou une absence de réaction qui transmettrait que je n’en ai rien à carrer et qu’il peut faire ce qu’il veut. Mais il s’attend à ce que je lui réponde quelque chose, et il a raison : la chieuse, c’est la gamine qui vient vendre chez moi sans y être autorisée depuis déjà un moment. Certes, ça arrive, les têtes brûlées comme ça qui ne savent pas entendre un avertissement, mais elle, c’est de loin celle qui tient le record de récidive. Et de créativité, ou d’audace – ou de bêtise. Donc à ce stade, il y a une décision radicale à prendre, décision qui me revient donc. Je pousse un long soupir.

–Elle est où ?

–Au bar.

Je lève les yeux au ciel : elle ne cherche pas à se cacher, donc soit elle est stupide, soit elle n’en a vraiment rien à foutre. Ça n’est pas la première fois que je me fais cette réflexion, ou qu’elle est suivie d’une autre : si c’est la seconde option, c’est vachement plus marrant. Seulement, je n’ai jamais trop eu le temps de m’y pencher. Je jauge Bradley du regard. Est-ce que j’ai vraiment envie de continuer cette conversation ? Subitement, je prends ma décision, et me lève.

–Le devoir m’appelle Brad. Passe une bonne soirée.

Avant qu’il ait le temps de protester, je bondis sur mes jambes, et accorde un rapide regard à Marco, qu’il me rend. Ça n’est pas tout de suite que je vais pouvoir lui vanter les mérites dans mon club, et ça n’est pas plus mal de lui enseigner la patience.

Je me dirige vers le bar, Lino à ma suite. Dès qu’il est à ma hauteur, je lui glisse de m’amener la fille dans l’arrière-salle. Il hoche la tête et me dépasse pour descendre quelques marches qui mènent vers le dancefloor et plus loin, le bar. De là où je suis, je l’observe filer à travers la foule, prête à assister à l’une de ses classiques altercations à la fois musclées et discrètes pour amener un élément disruptif dans un endroit plus privé du club. Il sait se montrer convainquant. Une fois que ce sera fait, je laisserai passer quelques minutes, et rejoindrai la nana dans l’étroite pièce mal-éclairée pour une petite entrevue.



sherlock || www.



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