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Ars Goetia
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Victoria M. Sherry
Victoria M. Sherry
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Ars Goetia
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Vicky and Luci

Sanctum, Avril 2024

Une croyance populaire est d'imaginer les tanières des érudits comme des repaires sombres, humides et poussiéreux. Or il n'en est aucunement le cas. La lumière est au contraire au cœur de leur préoccupation. Les grandes ouvertures, les bûchers ardents - toujours tenus éloignés du précieux parchemin - étaient chose commune, remplacés aujourd'hui par les ampoules à la lumière vive et orange. De la même façon, le vieil homme a horreur de la moiteur autant pour ses os délabrés que voir ses papyrus se gondoler au fil du temps, les mages se méfiaient de l'obscurité. Mais rien n'était détesté plus que la poussière. Grossière, agressive, irritante et elle s'insinue partout. Quel déplaisir que de découvrir son pot d'encre empâté et asséché ou les vieux manuscrits raidis par les siècles de négligence !

La salle d'étude du Sanctum de Druvstar était ainsi à l'opposé des racontars des pubs réservés aux humains. Ordonné et éclatant, on trouvait en son centre une table. Un rayon radieux tombait tout droit sur les antiques manuscrits étalés. La mage, toute de jaune et de rouge vêtue, se penchait dessus. Ses délicats sourcils se froissaient au rythme de ses lèvres, incantant quelques sombres secrets. Sa main jouait dans le même temps avec une petite lame, dansant entre ses doigts. Au-delà du cercle de lumière, l'observateur attentif pouvait repérer la petite bibliothèque de la maîtresse des lieux, un recoin où se reposer et surtout l'immense pentacle ciselé au sol. Entouré de runes diverses gravées au fil des ans, il était l'endroit le plus important du Sanctum lorsque venait le temps des invocations.

En effet, la belle Mage, malgré sa vingtaine déjà éteinte, pratiquait l'art méconnu et mal-aimé de la goétie. Certains l'appelaient également invocation des esprits, bien que cela éveille quelques frémissements de contrariété chez elle. Depuis qu'elle se penchait sur cette spécialité, Victoria préférait la dénomination d'invocation des essences ou étincelles, ces flammes éphémères venues d'autres dimensions. Si l'essentiel de cet art consistait à communiquer avec la mort et les âmes revenues du royaume des Lucifer, une part non négligeable était le contrôle des portails avec les plans démoniaques. Avatars élémentaires, ces démons correspondaient à un immense bestiaire - bien que les religieux limitent par orgueil leur nombre à soixantre treize. Une erreur tant les essences représentaient une infinité. Du puissant golem de la kabbale au malin Iwa vaudou en passant par le galopin à peine capable de réfléchir par lui même, les démons étaient légions.

Là résidait l'importance du pentacle. La sécurité des runes valait bien plus que les prières d'un prêtre et permettait d'invoquer une essence sans craindre de lâcher un démon dans la nature. Victoria connaissait les dangers d'une mauvaise incantation ou d'une rune oubliée. Il lui avait fallu près de trois mois pour parvenir à stabiliser son propre cercle de protection, et ce avec l'aide des autres mages du Sanctum, non sans la perte d'un des leurs. Elle frissonna doucement à ce souvenir. Le crissement de la chair contre les os, les hurlements épouvantés d'Ethan l'excitaient, autant que la fragmentation de son esprit à la suite de cet acte l'horrifiait. Avec un sursaut, Victoria réalisa la coupure qu'elle venait de s'infliger à son doigt et frémit lorsque la douleur la frappa. Portant son index à sa bouche, elle goûta son propre sang. Elle apprécia la saveur métallique, sensuel du liquide si précieux. Il ne fallait pas en douter. Si l'art goétique n'était pas seulement lié à la mort, il en émanait presque autant que la honnie nécromancie. Au même instant, la porte s'ouvrit et Victoria aperçut son hôte. Un jeune mage, prometteur en dépit de son enseignement récent. Elle l'appréciait d'autant plus qu'il l'écoutait. L'accueillant avec un grand sourire, sincère malgré ses lèvres rougies par le sang, elle l'invita à entrer.

Entres donc Lucius ! S'exclama la jolie mage. Merci d'être venu. Est-ce que tu sais pourquoi je t'ai convoqué aujourd'hui ? N'aies crainte, je ne compte pas te mettre à l'épreuve... ou du moins pas trop. conclut elle avec un sourire énigmatique tout en finissant de bander son doigt d'un tissu, déjà gorgé du liquide impie. Son regard se porta vers Lucius. Voilà quelques mois qu'elle étudiait pour lui, pour mieux comprendre sa magie et lui enseignait les bases théoriques. Tout à sa compréhension mélodique de la magie, elle s'était mise en tête de lui apprendre le solfège en premier lieu. L'heure était désormais à la pratique.


Lucius Landry
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Re: Ars Goetia

Quand je suis arrivé à Eagle Lake, je n’avais pas l’intention de rester assez longtemps pour qu’une routine ait la chance de s’installer. C’est pourtant ce qui est arrivé, naturellement, sans que je puisse rien y faire, sans que j’aie même envie d’y faire quelque chose. Et plus ça passe, moins je suis en mesure de chasser la pointe de culpabilité qui me rappelle au souvenir de Marie inanimée, qui respire et dont le cœur bat mais aux yeux fixés sur rien. Ça me prend par vagues, à des moments simples du quotidien, dans lesquels je me laisse couler malgré moi. Parce que je peux pas m’empêcher de me distraire de la sensation de manque, d’exclusion et de solitude qui s’impose depuis que j’ai été banni de ma ville. Je fais en sorte de ne pas penser à ma vie et mes amis de là-bas, j’en fais quelques rêves parfois et en émerge morose, le cœur gros et l’estomac dans les talons. Et je peux pas résister alors à l’appel des nouveaux amis d’Eagle Lake, à ses secrets que je découvre peu à peu et ses mystères qui me fascinent, m’ouvrent des portes dont j’avais pas idée. Je me laisse aller à tout ça, comme si j’étais venu pour ça, comme si j’allais rester et subitement ça me revient. Alors je perds mon fun et n’en maintiens qu’une image. Et au plus vite, j’en reviens à mes recherches, à mon apprentissage, les raisons pour lesquelles je suis vraiment là, et la seule chose que je peux faire pour aider ma petite sœur.

Et il se trouve qu’il y a pas de prêtre vaudou à Eagle Lake, ou s’il y en a ils se cachent bien. Certes il y a plein de sorciers, de connaissances, de savoirs, mais certaines traditions, surtout transmises de maître à élève, sont manifestement assez peu documentées, et je me demande si ça n’est pas délibéré. Si les pratiquants de vaudou, dont le savoir leur vient des populations noires arrachées à leurs pays, n’auraient pas gardé la méfiance de leurs ancêtres à force de voir leur culture pillée et désacralisée. Quoiqu’il en soit si je trouve des informations historiques, et quelques rituels magiques enseignés généreusement aux auteurs des livres que je déniche, ce que je cherche se révèle bien plus difficile à comprendre. Je me retrouve avec plus de théories que de certitudes, et ce serait un problème si j’étais seul. Heureusement, ça n’est pas le cas : je sais que toute hypothèse que je formule je peux lui faire passer le test des connaissances de Victoria, qui sans connaître la magie vaudou connaît les bases fondamentales communes à chaque pratique. Elle possède aussi un certain bon sens grâce à son expérience et son esprit analytique. Après, c’est difficile de tout lui soumettre sachant que je ne lui ai pas parlé de mon but véritable, de ma quête de pouvoir m’adresser aux Lwas qui ont pris l’âme de ma sœur, et de savoir comment la leur récupérer.

Mais je suis à peu près certain qu’une bonne partie de la réponse à cette seconde problématique réside dans la puissance : les esprits, comme n’importe quelle créature, se marreraient sans retenue au nez de quiconque oserait les défier sans faire le poids. Les Guédés ont de l’affection pour moi, mais ça ne fait pas de moi un Hougan, et ça ne me rend pas capable d’utiliser le pouvoir qu’ils pourraient m’accorder via notre lien, ni celui qui transpire dans chaque objet de la nature comme selon l’animisme qui a précédé le vaudou. Je suis pas capable de tout ça, pas encore. Mais j’essaye pas : Victoria m’enseigne la théorie avant la pratique, et je me suis fixé d’être sage, d’avoir confiance en l’ordre dans lequel elle m’introduit aux choses et de ne pas brûler les étapes. Mais même si j’ai hâte, en même temps quelque chose me permet de facilement restreindre cette excitation. Et je crois que c’est tout bêtement la peur qu’il ne se passe rien. De découvrir que j’en suis pas capable, que finalement je l’ai pas en moi. Depuis qu’elle m’a dit ne pas entendre de musique émanant de moi, je me prends à avoir la poitrine qui se serre à chaque fois que j’imagine essayer, vraiment essayer, et constater que je tire à blanc – en tout bien tout honneur. Et je sais pas si je serais en mesure de le supporter, d’accepter que Margaret a raison. Que Victoria n’aurait pas dû me faire confiance. Et que je suis incapable d’aider Marie.

Je ne sais pas si le temps est compté, pour elle. Elle va bien, je crois : elle est à la maison et plus à l’hôpital, avec une assistance respiratoire même si son corps a l’air de fonctionner de lui-même. C’est ma mère qui m’a raconté ça : je l’ai eue au téléphone plusieurs fois, elle appelle quand la maladie et les médicaments qui la shootent lui laissent un peu de répit. Malgré son esprit embrumé qui transpire dans son parlé je suis content qu’elle le fasse, je crois. Je suis content quand je décroche. Parfois elle me reproche d’être parti, des reproches et des larmes dans la voix, et moi je suis trop con, j’arrive pas à me dire que ça sert à rien de la contredire : je monte en l’air, je lui rappelle que j’ai pas eu le choix, que sans sa mère j’aurais pas eu à partir, déjà parce que j’aurais pas été banni de la ville mais aussi parce que sans elle Marie serait toujours avec nous et j’aurais pas besoin de chercher comment la ramener. Ça la fait pleurer, et elle raccroche, ce qui me laisse avec une sensation de lourdeur et de vide que je me trimballe un moment ensuite. D’autres fois, elle me demande si je veux lui parler, à Marie, et je ne dis pas oui, parce qu’elle n’est pas là, son corps l’est mais son esprit non : ça ne sert à rien. Mais je ne refuse pas non plus, je reste silencieux, alors elle pose son téléphone sur son oreiller à côté de sa tête, elle me dit doucement qu’elle est là, et puis j’entends ses pas s’éloigner. La première fois j’ai pas réussi à lui dire plus que ”Salut, ma puce”, j’ai raccroché après un long silence et je l’ai regretté ensuite. Alors la seconde fois je lui ai raconté des trucs. Que j’ai hâte qu’elle rencontre Theo et que j’aurais bien aimé qu’elle ait plus de gens comme elle autour d’elle, je lui parle du flegme légendaire de Maya avec lequel j’ai même pas envie de jouer en la taquinant, juste de le respecter, je lui raconte de quelle manière j’ai encore suggéré à Leos de manière déguisée qu’il était sexy mais comment il est passé à côté, je lui décris la badassitude de la forgeronne de la ville, et lui dis que j’ai hâte qu’elle rencontre Victoria aussi, que les deux bosseuses elles s’entendraient bien, puis que je suis sûr qu’elle la prendrait sous son aile comme elle l’a fait pour moi. Je ne sais pas trop si je me suis senti mieux après avoir raccroché que quand je n’ai été capable que de lui dire bonjour.

Je garde cette question sans réponse avec moi en me rendant au Sanctum pour y retrouver Victoria, selon le rendez-vous prévu. L’excitation mêlée à une vague crainte – pas complètement négative – finit par prendre le pas, et j’ai la démarche rapide en me dirigeant à travers les couloirs que je commence à connaître, du moins ceux qui mènent à la salle d’étude.

Je pousse la porte, et trouve presque aussitôt le regard de Victoria, plus loin face à une table couverte de manuscrits et parchemins. Je lui souris, m’exécute quand elle m’invite à entrer. Comme d’habitude mon regard parcourt la pièce alors que je m’avance : l’architecture du Sanctum m’impressionne toujours autant qu’au premier jour.

–Est-ce que tu sais pourquoi je t'ai convoqué aujourd'hui ? N'aies crainte, je ne compte pas te mettre à l'épreuve... ou du moins pas trop.

–Hmmm…

Je fais mine de réfléchir pendant que je la rejoins, et quand j’arrive à son niveau j’observe ce qui recouvre la table.

–Pas participer à un club de lecture, j’imagine ? Mon regard coule vers ce sur quoi elle s’affaire. Peut-être un club d’infirmerie alors… je peux ?

Désignant le bandage qu’elle enroule autour de son doigt, de lui offre silencieusement de lui faire un pansement qui sera peut-être plus efficace noué à deux mains. Avant d’obtenir une autorisation, je récupère mon sérieux et cite l’ouvrage que j’aperçois, ouvert sur des pages qui me permettent de le reconnaître, vu qu’il a déjà fait l’objet d’une de ses leçons – et mine de rien, je suis attentif.

–J’aperçois l’Ars Goetia… de quel démon ou sombre créature vas-tu me parler aujourd’hui, teach’ ?

sherlock || www.



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Victoria M. Sherry
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Re: Ars Goetia
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Sanctum, Avril 2024

Victoria observa Luci approcher. Elle avait pris l'habitude de l'appeler de cette manière. Lucius lui paraissait trop pompeux, classique et surtout lui rappelait par trop l'iconique vilain extrémiste sur les bords qu'était le patriarche Malfoy. Elle pouvait se damner pour son acteur mais pas le personnage. Luci n'avait rien à voir avec lui. Vicky appréciait sincèrement sa présence dansante, tantôt mal à l'aise, tantôt trop à l'aise. Entourée par les traditions du Sanctum, auxquelles elle se raccrochait avec ardeur, la personnalité de son élève lui permettait de perdre pied parfois. Confrontée à ses propres limites, imposée par son rôle et sa personnalité parfois rigide, Vicky se remettait presque en question. Il n'était pas aussi terrible qu'il avait annoncé lors de leur première entrevue et la coryphée découvrait bien des aspects de sa personnalité. Il s'intéressait vraiment à la magie, même si elle soupçonnait que sa curiosité allait au delà d'un simple plaisir intellectuel.

Bonne princesse, toujours prête à être choyée, Victoria lui tendit son doigt blessé. La coupure était mineure, mais les mains avaient cette fâcheuse tendance à saigner abondamment. Attrapant un mouchoir - une boîte Kleenex des plus étranges au milieu du décorum ésotérique de la salle - et l'applique tandis qu'elle lui montrait du bout du doigt bandages, gaze et sparadrap. Les sorciers étaient traditionnels même jusque dans leur manière de se soigner. Appréciant le toucher doux de Lucius, elle lui sourit avec sincérité avant de reporter son regard sur son ouvrage. L'Ars Goetia... Grimoire du XVIIeme siècle, écrit à peu près à l'époque de la fondation même d'Eagle Lake, il recensait les noms de 72 démons sous la forme d'une nomenclature de la hiérarchie des démons infernaux, leurs attributs, et le moyen de les conjurer. C'était un des textes les plus aboutis sur l'invocation des esprits.

Je vois que tu as écouté mes leçons. J'apprécie ton dévouement mon élève. laissa échapper Victoria avec l'emphase mélodramatique avec laquelle elle aimait s'adresser à Luci en toute dérision. Elle broncha à peine lorsqu'il enroula le pansement autour de son doigt. Elle leva les yeux vers lui. Tu es aussi doux avec les corps ou tu me fais une fleur ?

Elle osa même à s'aventurer d'un clin d'oeil avant de ramener sa main vers elle. Reculant de quelques pas, Victoria lui indiqua le symbole gravé au sol puis ses livres et autres découvertes.

La goétie, qu'elle soit offensive ou défensive, a une vision très chrétienne. Même les religions juives ou musulmanes n'en font pas l'éloge. Sheitan et autres esprits maléfiques sont des occurrences incontrôlées, jamais amenée sur Terre par l'Homme. L'esprit étriqué de la religion ne permettent pas la créature de Dieu un tel crime. Seul l'esprit catholique lui vaut de tels desseins. Enfin... Ce n'est pas ça qui nous intéresse aujourd'hui.

Victoria alla fouiller dans la masse littéraire pour en sortir un livre. D'aspect assez moderne, il était très fin - à sa plus grande frustration. Elle le fourra sans ménagement dans les bras de son élève tout en continuant à fouiller.

Tu tiens dans tes mains ce que nous savons des Oracles chaldaïques. C'est un vieil ouvrage grec qui aborde le pendant de la goétie : la théurgie. dit elle d'une voie distraite avant de sortir un vieux grimoire cette fois. Véritable antiquité, il était très épais : Elle permettrait à l'homme de communiquer avec les « bons esprits » et d'invoquer les puissances surnaturelles aux fins louables d'atteindre Dieu. Ou les dieux. Il existe milles façons d'aborder la question ! Mais cette forme de magie existe dans bien des religions et cultes, même en dehors. Thaumaturgie,  "ars notoria" greco-romain, cultes irlandais... Et vaudou ! Je commence enfin à comprendre !

Le visage délicatement rougi par l'excitation, Victoria se rendit compte de son excès d'enthousiasme et se mordit la joue. Evitant le regard de Luci, elle voulut s'excuser :

Je m'emporte trop. Tu me pousse à surpasser mes connaissances, merci.

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Re: Ars Goetia
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