-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Hush [ft] Lucius Landry
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Leos Feuerbach
Leos Feuerbach
Messages postés : 20
Date d'inscription : 18/05/2020
Age : 32
Où es-tu ? : Au cinéma
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Undead
Clan: Undead
On RP ? : Oui, j'suis chaud(e)
Revenir en haut Aller en bas
Hush [ft] Lucius Landry



Hush


LANDRY LUCIUS ft. Feuerbach Leos




Every night got you running in circles, I know

Les copies de ses élèves ne sont pas nulles mais désastreuses. 
Leos s'arrache les cheveux en tournant les pages une à une, cherchant un semblant de bon sens ou d'intelligence dans les lignes proposées par ses étudiants. 
Il sait qu'en règle générale, le cinéma Allemand n'est pas la matière privilégiée des futurs réalisateurs de grands films occultes - Dieu sait qu'il aurait aimé enseigner cette matière, s'il n'était pas encore novice à ce niveau. 

Arrivé à Eagle Lake depuis une poignée d'années seulement, il n'a pas encore eu le temps ni le privilège de se plonger dans tous les classiques réalisés par des sorcières, des vampyres ou autres démons. 
La seule filmothèque qu'il a réussi à se constituer est pour le moment fournie de quelques nanars d'Undeads qu'un de ses amis du groupe de soutien a proposé de lui prêter. 
Il ne sait pas trop en quoi sont vraiment doués les zombies mais une chose est sûre, le bon goût et le cinéma leur passent au-dessus de la tête. 

Le soir précédent, il s'est retrouvé à contempler un héros Undead, désireux de devenir un maître du kung-fu, se faire massacrer et recoudre tant de fois que ses membres se déchiraient et devenaient un projectile en cas d'attaque. A la fin du film, le pauvre vieux devenait une référence dans le monde des arts martiaux grâce à des techniques inédites mais finissait par pourrir de la tête au pied, sa quête l'ayant tant obsédé qu'il en avait oublié son besoin premier: celui de prendre soin de son corps. 

Malgré une morale intrigante et un sens de l'action assez étonnant, l'œuvre cinématographique a été loin de convaincre Leos et lui a d'ailleurs donné une impression de mal de crâne. Ses migraines à répétition n'étant plus qu'un loin souvenir depuis sa mort, il ne peut toujours pas s'empêcher de porter une main à son front et à grimacer lorsque quelque chose est déplaisant ou complètement idiot. 

C'est d'ailleurs l'air qui s'est emparé de lui pendant sa lecture.
Ce n'est cependant plus dû à la bêtise de ses étudiants, mais plutôt à cause d'un air étourdissant qui se répète depuis maintenant cinq bonnes minutes, dans la pièce à côté de son salon. 
S'il ne l'a pas entendu de prime abord, la volonté de répétition de la personne à l'autre bout de ce qui lui semble être un saxo commence à se faire entendre. 

Une chose qui ne manque pas à Leos depuis qu'il est veuf, c'est le bruit.
Amanda avait l'habitude de piailler lorsqu'il était concentré sur un livre ou bien elle lui posait des questions dès qu'il avait le malheur de se plonger dans un film à étudier pour ses cours.
Bien que ce soit désagréable à formuler, il doit avouer que ne plus avoir quelqu'un constamment sur son dos, c'est plutôt chouette et ça repose. 

Malgré l'état de putréfaction à éviter grâce à certaines lotions, sa mine n'a jamais été plus apaisée et resplandissante.

Se levant alors pour aller chercher la source du bruit, Leos ne met pas longtemps à réaliser que cela ne vient pas de chez lui, mais plutôt de chez son voisin.
Pas très au fait de la vie des autres habitants de la résidence et ayant catégoriquement refusé d'être ajouté au groupe whatsapp des voisins du 4312 Old Town Street, il n'a aucun moyen de communiquer à l'autre habitant de faire moins de bruit.

Allant alors jusqu'à sa chambre, il colle son oreille contre sa tête de lit et constate avec agacement que c'est bien ici qu'il partage une cloison avec un musicien.

Peu inquiet quant au fait de paraître grossier, il ne pèse pas longtemps le pour et le contre avant de frapper contre le mur. A sa grande surprise et à son profond désarrois, cela ne semble pas inquiéter son cher voisin, qui pousse la chansonnette un peu plus loin.

Les murs n'étant pas épais dans cet appartement à l'état questionnable et Leos n'ayant pas encore mis la main sur des bouchons d'oreille, il décide donc de prendre son mal en patience et d'attendre encore vingt petites secondes pour laisser le bénéfice du doute à l'autre.
Malhreuseument, son cher voisin semble aspirer au fait de créer un conflit avec l'homme le plus calme du monde.

Abattu, Leos se retrouve donc devant la porte de ce dernier en survêtements et teeshirt, à la modique heure qu'est 19h23.


-J'imagine que vous vous doutez pourquoi je suis là. Je pense que mes coups contre le mur ont été plutôt perceptibles - et si vous êtes pris d'un doute, je vous confirme que je ne cherchais pas du tout à vous donner le tempo.



_________________
Hush [ft] Lucius Landry 80e574499292414f7a4d63dca1fdc85ac4e0f55c
Lucius Landry
Lucius Landry
Messages postés : 36
Date d'inscription : 02/02/2024
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Witchcraft
Clan: Sanctum de Drustvar
On RP ? : Oui mais il va falloir être patient.
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry


Ça fait une semaine que je suis là, et je crois que je vais mourir. C’est bon, après une belle vie bien remplie c’est comme ça que je termine ! Dans une ville sombre, humide, brumeuse, retrouvé solo dans ce petit appart. Mort de froid. Quelle merde !

Bon, je ne dirai pas que cette dramatisation est premier degré. Pas quand je suis sobre, du moins. Peut-être que ça m’arrive de rendre certaines soirées plus chaleureuses en rajoutant du rhum dans la tisane, et peut-être que le lendemain de l’une d’entre elles j’ai retrouvé un calepin sorti avec une page chapeautée d’une calligraphie maladroite qui disait “Testament”. Peut-être. Et je peux même pas dire que ça vient pas de moi, qu’il y a probablement des créatures invisibles dans le coin qui s’introduisent chez les gens pour leur faire de mauvaises blagues, parce qu’en dessous on pouvait juste lire “rien à la vieille pute”. Donc bon. Busted.

Mais vraiment, ce froid, là, je pense qu’il me grignote lentement, qu’il s’infiltre dans mes os et de draine de l’intérieur. Ouais, semblerait que le radiateur soit cassé. Et chez moi, je m’en foutais quand un radiateur était cassé. Même en hiver en Louisiane, il fait bon, au pire je paie un peu d’électricité pour un truc d’appoint. Là, j’ai juste… pas de chauffage, et pas de thune, et un proprio qui peut manifestement sortir des griffes et des crocs, ce qui rend le rapport de force lors des échanges pas super équitable. En gros, sa… enfin, la conclusion, c’est que je me démerde, et il déduira le matériel ou l’intervention de mon loyer. Sauf que moi j’ai aucune thune à lui avancer. Et j’y connais rien.

Ça fait seulement quelques jours, et j’en peux déjà plus d’empiler tous les joggings et les pulls que j’ai, en plus j’ai déménagé léger alors on en a vite fait le tour. J’en ai marre de me déplacer lent et raide comme un petit vieux, d’avoir constamment le nez qui coule un peu, et pire atrocité, de devoir dormir tout emmitouflé et grelotant, et pas à poils ou presque. Je ne sais pas si il fait si froid que ça, ou si c’est une question d’habitude. Peu importe, c’est le principe : j’en ai marre.

Mais ça n’est qu’une raison supplémentaire pour ne pas m’éterniser. Marie m’attend. Je vais trouver ma solution pour la sauver, ensuite on partira tous les deux dans une destination chaude, en Amérique du sud. C’est la vision à laquelle j’essaie de me raccrocher, en descendant des offres d’emploi à divers endroits de la ville sur mon ordi, parce qu’apparemment je dois me payer un radiateur. Je compte pas rester assez longtemps pour aller démarcher les maisons funéraires en tant que thanato, mais faut dire que ce qui me défile sous les yeux me file la dép. J’ai jamais beaucoup aimé bosser de ma vie, moi. Allez, ça vaut bien une petite rasade de rhum dans mon thé pour donner du courage. Et chaud. En passant j’en sers dans les shoters disposés côte à côte sur le petit autel sur lequel s’empilent des objets et offrandes pour les Guédés. Les verres ils les descendent vite, alors je me demande si ils ont pas froid, eux aussi.

Je vais m’éloigner, mais alors que je prends une gorgée de thé mon regard se pose sur mon saxophone, couché sur le canapé à côté. Hm, non… c’est pas le moment, j’étais en train de faire quelque chose de sérieux. Il faut que je reste focus. Je suis là pour une raison.

–Tu me distrais, là…

Je pose mon mug sur l’autel, et attrape l’instrument en posant mécaniquement mes doigts sur les clés, et le regarde d’un air accusateur.

–Vile tentateur. Juste une minute, alors.

Sauf que je perds un peu le fil du temps. Après tout, c’est bien le but. Mes pensées s’envolent, loin du froid et de l’humidité, tandis que je me balade dans la pièce avec des petits pas de danse au rythme qui s’échappe de mes doigts qui sont déjà glacés, mais tant pis. Ça ne me sort pas de ma phase quand quelques chocs s’ajoutent à la mélodie, parce que ça s’y mêle vachement bien, comme un petit instant de percussion, et je rebondis avec un petit silence pour la tension dramatique avant de reprendre de plus belle. Les coups ne se reproduisent pas mais je n’ai aucun mal à les imaginer en fond de la musique. C’est super. Et je suis si profondément plongé dedans que lorsque c’est la sonnette de ma porte qui retentit, un puissant sursaut me secoue tout le corps et je bondis, en me cognant le bec contre les incisives. Putain ! En portant la main à ma bouche je secoue la tête, le temps de rassembler mes esprits, et… eh mais c’est la porte… La porte !!

Loin d’être contrarié de cette interruption, je trottine hâtivement, défais les verrous, et ouvre avec une curiosité avide. Je constate avec une petite moue qu’il fait plus chaud dans le couloir que chez moi, puis mon regard se pose sur l’homme en face de moi. Intéressant. Je n’ai pas le temps de le détailler qu’il commence direct :

–J'imagine que vous vous doutez pourquoi je suis là. (Pas du tout. ) Je pense que mes coups contre le mur ont été plutôt perceptibles - et si vous êtes pris d'un doute, je vous confirme que je ne cherchais pas du tout à vous donner le tempo.

–Aah, c’était vous !

C’est la première chose qui me vient, pourtant oui, il a raison, je ne peux que me douter de pourquoi il est là. Il veut que je remballe l’instrument. Mais attends, il est tard ? Je me retourne pour apercevoir l’extérieur par la fenêtre, mais en même temps il fait toujours sombre ici. Mais il peut pas être si tard que ça ! Je me tortille pour récupérer mon téléphone sous les couches de vêtements. 19h24. Sérieux ? On n’a pas le droit de jouer de la musique à 19h24 ici ? Je redresse le regard vers, de toute évidence, mon voisin, et incline la tête sur le côté. Il ne s’agit pourtant pas d’un petit vieux qui cherche le contact à travers le conflit. Ou peut-être que si, à l’intérieur, mais peu importe, parce que moi ce qui me saute aux yeux, c’est qu’il est en jogging, et t-shirt. Je donnerais mon bras pour être en jogging et t-shirt !

Je m’appuie contre le chambranle, me composant une mine impressionnée.

–Bah dis. Vous allez vous coucher vachement tôt par ici !

Je lui souris innocemment, comme pour le défier de contredire ce que suggère mon affirmation.

–Non mais sérieux. Ça te dérange ? Je plisse les yeux. Ou tu trouves que je joue mal ?

J’ai conscience que je parle trop sans lui laisser le temps de répondre. Et qu’il espérait probablement un “Oh, pardon, je vais arrêter”. Ou que je lui rentre dans la gueule, qui sait ? Chacun ses kinks. Ou ses manières de sociabiliser. Je perds mon faux sérieux pour sourire à nouveau, signal paradoxal que j’ai terminé de plaisanter.

–J’peux arrêter. Mais y’a un truc qui m’y aiderait.

J’incline la tête d’un air suggestif, et laisse un suspens.

–Tu t’y connais en radiateurs ?

sherlock || www.



_________________
The city like a graveyard
once was a postcard
Leos Feuerbach
Leos Feuerbach
Messages postés : 20
Date d'inscription : 18/05/2020
Age : 32
Où es-tu ? : Au cinéma
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Undead
Clan: Undead
On RP ? : Oui, j'suis chaud(e)
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry



Hush


LANDRY LUCIUS ft. Feuerbach Leos




Every night got you running in circles, I know

Les morts-vivants ressentent-ils la fatigue?
C'était une question que Leos s'était posé une ou deux fois depuis le début de sa vie.
Il n'a jamais été particulièrement intrigué par cette espèce il faut dire, donc pas de quoi s'interroger à ce propos.

Maintenant qu'il ne trouvera pas de repos éternel, Leos n'a plus l'impression d'être fatigué.
Il lui arrive de se coucher quelques heures et de somnoler, mais son corps n'a pour ainsi dire, plus vraiment besoin de repos. C'est comme si tout fonctionne tout seul, que la machine tient toujours en route par on-ne-sait quelle magie.

Enfin, façon de parler, car la magie, il sait d'où elle provient. Les fioles vidées qui traînent dans tout son appartement en sont la preuve. Que ce soient des potions pour ne pas pourrir ou celles pour empêcher les os de s'effriter, il n'a vraiment rien à envier aux alcoolos et aux toxicomanes.
Lui qui s'était toujours empêché de toucher aux psychotropes, le voilà désormais incapable de passer plus d'une semaine sans boire de quoi rester conservé.

-Ce n'est pas tant que je me couche. C'est plutôt que je travaille, voyez-vous.

Il penche la tête sur le côté et inspecte l'appartement de son voisin sans même vraiment en faire exprès.
Les yeux qui traînent, il ne peut s'empêcher de constater un genre d'autel dans un coin de l'entrée - avec quel drôle d'énergumène partage-t-il un mur?
Il hausse un sourcil circonspect et mesure la portée de la question de Luci.
Est-ce que la musique lui plaisait? Pas la moindre idée: c'était juste, bruyant. Du bruit, comme les comédies musicales qu'Amanda regardait, ou comme les CDs qu'elle avait absolument besoin de mettre dans la voiture, lorsqu'ils passaient d'un état à l'autre. Elle, ça l'aidait à se concentrer, à apprécier les doux moments de la vie. Lui, ça le blasait, ça le rendait amer. Et con. Incroyablement con.

Là tout de suite? Le même effet. Et à même cause même réaction: le gros con ne peut s'empêcher de dévoiler son doux visage, prostré derrière ses petites lunettes bien ancrées dans la face.

-Je n'ai pas spécialement l'oreille musicale, donc je préfère m'abstenir sur ce coup.

Il remonte ses binocles comme pour appuyer son point et soupire. La conversation n'est pas passionnante et il a encore pas mal de copies à corriger. Mais c'est sans compter sur son charmant voisin qui lui tient la jambe. Enfin plutôt, qui lui agrippe. Un problème de chauffage ou quelque chose du type. Leos n'est pas particulièrement concentré, le souvenir d'une de ses pires copies se frottant contre sa mémoire.

A priori, c'est un échange de bons procédés: le boug se la ferme s'il joue au réparateur.
Heureusement pour Lucius, Leos a eu l'habitude de tout faire seul. Amanda, la réparation, c'était pas son truc. Elle venait d'une famille plutôt riche et dès qu'il y avait un petit souci, on appelait les petites mains pour tout réparer. Un tel gâchis d'argent avait le don de rendre fou l'Allemand.

Lui, avait lu des bouquins sur la réparation de chaudières, sur les ordinateurs et surtout, se servait de son téléphone pour d'autres choses que les réseaux sociaux. Si sa femme avait besoin de regarder des vidéos de recettes pendant au moins 30 minutes par jour, Leos, quant à lui, passait son temps sur Wikipédia. Il vérifiait des faits randoms auxquels il pensait pendant la journée et allait s'aventurer sur les pages adjacentes. C'était un outil merveilleux tout de même, le téléphone.
Et au moins, Amanda cuisinait du tonnerre et avait plein de nouvelles idées de recettes. C'était la bonne entente entre eux.

Conscient qu'il s'est perdu dans le cheminement de ses pensées et qu'il est resté 30 bonnes secondes bloqué sur l'un des tatouages de Lucius, Leos hausse les épaules et fait un pas pour entrer.

-J'ai un téléphone et des mains. Je peux me débrouiller pour comprendre ce qu'il se passe.

Peu conscient du shade qu'il vient de balancer, il attend que son interlocuteur se pousse du chemin et pénètre dans l'appartement.
Il est vrai qu'il ne fait pas bien chaud ici, même plutôt froid. La chair de poule s'incrustant sur ses bras, il se glisse dans l'entrée et touche le radiateur.
Oui, effectivement, c'est froid.
Au moins, son voisin n'est pas un fieffé menteur. Mais possiblement un fieffé-casse pieds.

Il s'accroupit devant l'objet et constate qu'il est électrique. C'est déjà ça: il ne se trouve pas avec une vieillerie qui lui tombe dans les bras. L'immeuble est moche et décrépit, mais les fournitures sont étrangement modernes. Ils ont même du double-vitrage, si ça c'est pas la belle vie.

-Vous avez pensé à checker la prise? Elle semble marcher ou pas?

Il lève les yeux vers le jeune homme, qui lui semble assez paumé. Peut-être qu'il a face à lui un de ces gosses de riches, qui a l'habitude qu'on fasse tout pour lui. Intérieurement, ça le blase. Extérieurement, il observe Luci comme s'il est le dernier des débiles.

-J'imagine que vous n'avez pas non plus de multimètre?

Il doit en avoir un quelque part chez lui. Mais ça implique de se mêler des affaires d'autrui un peu trop longtemps et ce n'est pas non plus ce qu'il désire ce soir. Il voulait juste s'arracher les cheveux devant ses copies et passer sa nuit sans sommeil devant un petit classique. Rien de plus.



_________________
Hush [ft] Lucius Landry 80e574499292414f7a4d63dca1fdc85ac4e0f55c
Lucius Landry
Lucius Landry
Messages postés : 36
Date d'inscription : 02/02/2024
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Witchcraft
Clan: Sanctum de Drustvar
On RP ? : Oui mais il va falloir être patient.
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry


Si c’était pas facile à deviner de la part d’un type qui vient se plaindre du bruit à même pas 20h, j’ai l’impression que plus l’interraction avance, plus j’ai la confirmation que mon voisin, c’est pas un rigolo. Apparemment, monsieur travaille, monsieur est un honnête homme, et pas un vieux chômeur comme certains. Je lui ai répondu ”Je vois” d’un air fasciné, et en vrai je me demande un peu ce qu’il fait, comme taff. Un truc qui demande de la concentration, de toute évidence, qui demande des méninges. Peut-être que je pourrais lui jouer un petit blues calme, qui aide à focus ! Ah, mais il n’a pas l’oreille musicale, dit-il. Eh ben super, qu’est-ce qu’on va faire de ça ? J’ai le droit de jouer qu’une interprétation de 4’33’’, c’est ça ?

Et en même temps, je n’ai pas vraiment envie qu’on s’arrange rapidos, et qu’on ferme la porte. Ça serait triste, quoi. Et si je n’ai pas réfléchi en lui balançant ma demande sur les radiateurs, ça a dû jouer. Mais je ne nourris pas beaucoup d’espoirs non plus, si c’est pas un type friendly il risque pas d’aider un voisin qui vient de l’emmerder. Quoique si c’est un marché, peut-être que ça va le motiver à jeter un coup d’œil. Sauf que je ne l’imagine pas spécialement versé dans le bricolage ou tous ces trucs-là… quoique ? Je le détaille. Il a un petit côté bricoleur du dimanche, en vrai ! Et pendant que je ne dis rien, occupé à l’imaginer en t-shirt de groupe de rock et vieux jeans de daddy à fabriquer une étagère à épices dans son garage, je ne réalise pas qu’il met un moment à me répondre, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus moyen de passer à côté. Bah… quoi ? Je m’apprête à le relancer, quand il hausse les épaules et s’avance : ah, il est OK c’est bon ? De vrai ??

–J'ai un téléphone et des mains. Je peux me débrouiller pour comprendre ce qu'il se passe.

Je le laisse passer, avec un froncement de sourcils, et ne dis rien pendant quelques secondes : eh, c’était un p’tit tacle ça ou je rêve ?

–Moi qui ai toujours rêvé d’avoir des mains, je soupire d’un air rêveur en refermant la porte derrière lui.

Surtout que j’ai déjà cherché à m’en occuper moi-même en demandant à Google, pour qui il me prend ? Bon, j’ai rapidement abandonné à vrai dire, vite convaincu que je n’y comprenais rien et que c’était fait pour les gens qui s’y connaissent déjà un peu de base… pas vrai ?

Je l’observe faire son check du coin de l’œil, pendant que je dépose mon saxophone sur son portant après lui avoir murmuré à “l’oreille” de ne pas s’inquiéter, que tout va s’arranger.

–Vous avez pensé à checker la prise? Elle semble marcher ou pas?

Sans réfléchir, je ricane.

–Elle marche, même que l’autre jour je l’ai vue courr-...

Mon regard trouve celui, blasé, de mon voisin, et je m’interromps. Je m’éclaircis la gorge.

–Ehm, non, enfin j’en sais rien. Je m’éclaircis encore la gorge, et ajoute d’une voix qui se veut des plus détachées : Quelle prise ?

Y’a une prise ? Ça rentre pas dans le mur ? Il me regarde comme si j’étais complètement teubé, et c’est vrai que je me sens un peu con. Y’a plein de choses que je sais faire, hé oh ! J’ai juste pas d’affinité spirituelle avec les radiateurs. Et ça doit se voir sur mon air paumé.

–J'imagine que vous n'avez pas non plus de multimètre?

Attends attends, je suis censé savoir ce que c’est un multimètre ? Genre c’est un savoir commun, et répandu ? Je hausse les épaules avec une petite grimace, avec un sourire d’excuse.

–Jamais entendu ce mot de ma vie. Et si je savais que c’était probablement que j’aurais su me démerder seul sans avoir à vous demander… mais t’aurais été coincé avec mon saxophone, alors finalement t’es le plus veinard !

En parlant je sors mes mains gelées du fond de leurs poches pour claquer des doigts et le désigner des indexes avec un clin d’œil. Puis je le regarde avec plus de sérieux.

–Mais en vrai, tu sais comment faire ? Moi c’était une vanne hein. T’es électricien ? C’est ça ton taff qui demande toute cette concentration ?

Purement admiratif et curieux, je replonge mes mains dans mes poches avec un frisson crispé incontrôlable. J’en reste pas moins souriant, en me rapprochant de lui.

–Eh si tu trouves le problème mec, tu me sauves la vie. Dix ans de reconnaissance, promis juré.

Je m’apprête à exposer ce qui peut être compris dans ma reconnaissance, mais je pense qu’il n’y serait pas trop réceptif. Et surtout, j’ai la tête ailleurs : quand je m’imagine pouvoir vivre ici sans toutes ces couches, sans cette raideur et cette appréhension à simplement me déplacer, je sais pas comment je pourrais être plus proche du paradis.

Mais peut-être que je dois un minimum calmer mes espoirs.

–Mais ouais hm, j’ai toujours pas de multimètre. T’en as un, toi ? Sinon, p’t’être un voisin ?

sherlock || www.



_________________
The city like a graveyard
once was a postcard
Leos Feuerbach
Leos Feuerbach
Messages postés : 20
Date d'inscription : 18/05/2020
Age : 32
Où es-tu ? : Au cinéma
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Undead
Clan: Undead
On RP ? : Oui, j'suis chaud(e)
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry



Hush


LANDRY LUCIUS ft. Feuerbach Leos




Every night got you running in circles, I know

La personne qu'il a en face de lui est à priori un petit rigolo.
Et pas pour jouer les rabats-joies, mais les petits rigolos, lui, ça ne l'impressionne pas.
Il hausse donc un sourcil en captant l'ironie lancée par Lucius et ramène le radiateur vers lui pour montrer la fameuse prise. Le geste n'était pas si compliqué, mais comme les radiateurs sont souvent encastrés dans le mur, il peut bien comprendre que le réflexe n'est pas donné à tous.

Il comprend que le garçon est bavard et il ne peut s'empêcher de penser succintement à son frère.
Ce n'est nénamoins pas le moment pour les réminiscences: à priori, ce soir, il est électricien. Il se redresse en soupirant, comprenant que le garçon n'a rien sur lui qui puisse l'aider à régler ce problème.

-Pas électricien non, à part pour ce soir, à priori.

Son ton est monotone et il sent presque physiquement les cernes qui comblent le dessous de ses yeux.
Si seulement il pouvait aller faire une sieste après tout ce cirque, ça calmerait peut-être la frustration qui a grandi en lui depuis son arrivée à Eagle Lake.

Il constate que son voisin a finalement fait le choix de le tutoyer et n'est étrangement pas mécontent. Ces allers-retours entre "tu" et "vous" commençaient à gentiment lui taper sur le système et le fait d'avoir pris une décision sans qu'il ait à lui indiquer quoi faire lui convient parfaitement.

Leos a bien un multimètre chez lui. Tout dépend désormais d'à quel point il veut être impliqué dans tout ça.
Il se redresse et contemple un moment l'homme qui lui fait face, le jaugeant silencieusement. Le petit air naïf qu'il arbore n'est peut-être pas mis en scène et tout ici porte à croire qu'il n'est qu'un voisin dans le besoin.
Il a néanmoins trop souvent entendu des histoires dans les quartiers malfamés de voisins vampires qui s'en prennent à des familles entières sans le moindre remord.
Tandis que Lucius parle, Leos checke habilement s'il n'a pas une dent ou deux qui dépassent et décide finalement que si c'est bien un danger pour lui, il est mal tombé: à ce qu'il parait, le sang des undeads est immonde et il le recracherait immédiatement.
Et puis, qui pourrait fake quelque chose d'aussi nul qu'un radiateur froid?

-Je vais le chercher. Pas la peine d'avertir tout le voisinnage pour ça.

Il secoue la poussière accumulée sur ses genoux et demande à son interlocuteur de laisser la porte ouverte, pour qu'il puisse revenir sans encombres.
Une fois chez lui, il se dirige vers la petite buanderie dans laquelle il range précieusement tous ses outils et gadgets qui l'aident à ne jamais dépenser un seul sou en réparateurs.
Le multimètre, c'est peut-être un peu niche, mais au moins, celui-ci ne lui a jamais fait faux bond et lui a permis d'économiser sur certaines prises qu'il pensait mortes.

Lorsqu'il revient, il se met immédiatement à la tâche. En se baissant, il vérifie que Lucius n'est pas à deux doigts de se jeter sur lui pour le vider de son sang, mais il semble bien trop préoccupé à se tordre de froid pour lui faire quoi que ce soit.
Bon, c'est bien juste un mec paumé dans ce cas.

Il règle son appareil et attend un peu avant de constater qu'en effet, la prise ne fonctionne pas. La valeur qu'il trouve est bien loin des 230 volts et cela ne signe rien de bon pour ce cher Lucius.
Il soupire puis repose le multimètre au sol, prêt à annoncer la mauvaise nouvelle à son voisin.

-Bon, c'est bien la prise le problème. Votre propriétaire devait être en mesure de s'en charger, ce n'est pas à vous de régler les frais dans ce type de cas. L'appartement a dû vieillir un peu, le temps de son inocupation.

En voyant l'air dépité que lui lance le jeune homme, il comprend que ce n'est pas ce qu'il veut entendre.
Et il peut bien le comprendre: cela fait quelques minutes qu'il se trouve entre ses murs et quelques poils se hérissent déjà sur ses bras. La chaleur de son appartement lui manque.

-Ce qui est pratique avec ce genre de radiateurs, c'est qu'on peut les brancher un peu n'importe où. Mais si les prises ne fonctionnent pas bien, un électricien doit venir tout checker. Il ne faudrait pas que vous ayez un problème de prises qui brûlent, tout doit être éteint, là.

Encore moins quelque chose d'agréable à annoncer, à priori.
Mal à l'aise, Leos se redresse et décide que ce n'est plus son problème. Mais le pauvre vieux en face de lui semble au bout de sa vie et lui, il reste humain.
Quoi qu'on en dise, il n'a jamais sciemment laissé qui que ce soit dans le besoin et n'hésite jamais à pousser ses élèves les plus débiles vers le haut.
Et merde, voir quelqu'un dans un état de désespoir aussi intense, ça lui fait quand même mal au coeur. Son corps a beau tomber en pièce, l'intérieur reste intact, malheureusement.

-Je peux vous proposer de dormir chez moi le temps que vous trouviez un arrangement avec votre proprio. Mais à condition d'éviter le saxophone quand je travaille. Je ne me sers jamais de ma chambre.

Il hausse les épaules comme si c'était pas grand chose et prie pour qu'il ne soit pas tombé sur un sadique qui cherche à dépiécer des undeads.




_________________
Hush [ft] Lucius Landry 80e574499292414f7a4d63dca1fdc85ac4e0f55c
Lucius Landry
Lucius Landry
Messages postés : 36
Date d'inscription : 02/02/2024
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Witchcraft
Clan: Sanctum de Drustvar
On RP ? : Oui mais il va falloir être patient.
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry


C’est un certain soulagement de constater que le sort n’a peut-être pas décidé de s’acharner gratuitement sur moi finalement : après avoir vécu des heures d’enfer glacé, que mon voisin qui s’est lui-même présenté à ma porte propose ses compétences d’électricien, c’est inespéré. Si j’étais du genre parano, je me méfierais et me demanderais même si ça ne tombe pas trop bien, justement. À moins que tout le monde ait un multimètre chez soi et sache s’en servir et que ça soit moi le con à la ramasse, bien entendu.

Après un petit tour chez lui le voisin revient, avec entre les mains le fameux appareil qui après avoir suscité tant d’émotion m’apparaît un peu comme une star. Je m’approche pour le regarder en pleine action, curieux. Penché au-dessus de l'épaule de mon voisin, je ne manque rien de ses gestes et de ce qui apparaît sur le petit écran, même si sincèrement, ça ne me parle pas beaucoup. L’information la plus concrète que je peux tirer de cet instant, c’est l’odeur de son shampoing – aiguilles de pin, un truc frais et propre comme ça. Au moment où je me fais cette réflexion il se retourne vers moi, et je fais un pas en arrière en réalisant que je suis bien proche.

–Bon, c'est bien la prise le problème. Votre propriétaire devait être en mesure de s'en charger, ce n'est pas à vous de régler les frais dans ce type de cas. L'appartement a dû vieillir un peu, le temps de son inocupation.

-Oh. Ok, tant mieux !

C’est soulageant qu'on me confirme que les réparations ne seront pas à ma charge, mais en même temps ça n’est pas ça qui réchauffe mon appartement là maintenant tout de suite. Et la perspective d'aller négocier auprès de mon propriétaire même avec les arguments les plus valables qui soient, je l'appréhende tout autant. Mais je tâche tout de même d’accueillir la nouvelle avec optimisme, car au moins le problème est trouvé.

–Ce qui est pratique avec ce genre de radiateurs, c'est qu'on peut les brancher un peu n'importe où. Mais si les prises ne fonctionnent pas bien, un électricien doit venir tout checker. Il ne faudrait pas que vous ayez un problème de prises qui brûlent, tout doit être éteint, là.

Celle-là, je l’accueille moins bien : mon expression se décompose lentement à mesure que j’écoute, et que je comprends que non seulement il n’y a pas de solution immédiate, en plus c’est encore pire que je pensais. Tout doit être éteint ? Les lumières ? Le frigo ? La bouilloire ? Mon regard part sur l’appartement, et s’arrête sur chaque objet qui m’est indispensable mais qui a besoin d’électricité. Et moi qui disais que le sort ne s’acharnait peut-être pas, finalement ; c’est quoi cette merde ?! Qu’est-ce que je fous là déjà, dans cette ville pourrie où je ne peux même pas me faire un thé ?

–Je peux vous proposer de dormir chez moi le temps que vous trouviez un arrangement avec votre proprio. Mais à condition d'éviter le saxophone quand je travaille. Je ne me sers jamais de ma chambre.

Je tourne la tête vers le brun, pas sûr de pouvoir le croire. Pourtant il a l’air tout à fait sérieux, autant qu’à la première seconde où j’ai ouvert ma porte sur lui et chaque seconde depuis.

-Vraiment ?

Je suis ivre de soulagement, et le désespoir qui passait lentement vers la panique s’est volatilisé. Je m’approche de mon voisin et pose les deux mains sur ses épaules.

-Merci, merci merci ! Tu me sauve la vie. Promis pour le saxophone, et promis je t’emmerde pas, je me pose dans un coin et tu m’auras oublié dans deux minutes.

Je serais pas loin de l’embrasser sur le front, mais la plupart des signes non verbaux qui me viennent de lui m’indiquent que ça ne lui plairait pas. Et si à un autre moment je ne m’y serais pas arrêté par taquinerie, là ma gratitude me rend sage. Je m’écarte de mon voisin en reculant, la gestuelle agitée.

-Je prends une ou deux affaires, j’arrive !

J’aurais pu lui dire de rentrer chez lui et que je le rejoindrai, mais trop tard : je vais dans la chambre et y récupère mon chargeur de portable, un gri-gri que m’avait offert Marie que je fourre dans ma poche, je reviens dans la pièce principale et prends mon portable ainsi que mon ordinateur que je prends sous le bras. Un regard autour, et de toute façon si j’oublie un truc c’est juste à côté. J’adresse un large sourire à mon voisin pour lui signifier que je le suis. J’éteins derrière moi, laissant juste la flamme de la bougie allumée sur l’autel des Lwas.

On rejoint l’appartement voisin, et dès qu’on passe la porte, je bénis la chaleur qui m’enveloppe ; celle d’un intérieur chauffé avec un radiateur qui marche. C’est merveilleux, à vrai dire je ne sais pas si j’ai ressenti sensation plus agréable dans ma vie ; je pousse un soupir de soulagement.

Je demande à mon sauveur où je peux poser mes affaires, et m’exécute là où il m’indique. En même temps, je regarde enfin autour de moi.

-C’est sympa chez toi, je fais. Bon, c’est sobre, en fait. Ce qui m’a l'air raccord. Tu vis seul ?

Je fais quelques pas dans la pièce en regardant autour de moi, pour finir par m’arrêter devant une étagère remplie de DVDs. Je parcours machinalement les titres, et plus consciencieusement quand je réalise que je n’en reconnais aucun. Certains noms je tente de les prononcer silencieusement, conscient que je charcute probablement ce qui doit être de l’allemand.

-Woah, je crois que je n’ai jamais vu autant de films dont j’ai jamais entendu parler. C’est quoi, euh… ”Dokumentarfilm… über böse… Kakteen” ?

Je me retourne vers lui : il est pas censé se remettre à travailler, tiens ? Ce qui m’inspire la question :

-Du coup, c’est quoi que tu fais ?


sherlock || www.



_________________
The city like a graveyard
once was a postcard
Leos Feuerbach
Leos Feuerbach
Messages postés : 20
Date d'inscription : 18/05/2020
Age : 32
Où es-tu ? : Au cinéma
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Undead
Clan: Undead
On RP ? : Oui, j'suis chaud(e)
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry



Hush


LANDRY LUCIUS ft. Feuerbach Leos




Every night got you running in circles, I know

Le soulagement s'incrivant sur le faciès du jeune homme fait un pincement au coeur de Leos, reconnaissant dans ses traits une forme de gratitude pure, presque naïve.
Il s'apprête à lui dire qu'il l'attendra chez lui et qu'il pourra prendre le temps qu'il veut, mais c'est sans compter sur la tornade qui s'élance alors et qui s'évertue à récupérer le strict minimum pour le soir.
En même temps, s'il a besoin de quelque chose en urgence, il n'est pas bien loin.

Leos remarque qu'il n'éteint pas la bougie sur l'espèce d'autel qu'il a dans la pièce principale et lève un doigt pour commenter.

-Un feu dans l'appart, c'est peut-être pas la meilleure façon de le réchauffer, cela dit.

Il hausse un sourcil en constatant que le jeune homme n'en fait cependant rien et hausse ensuite les épaules. Au pire, il n'aura rien vu et si l'assurance lui demande, il aura passé la nuit à corriger des copies sans faire gaffe à ce qu'il se passait.

En deux pas, ils se retrouvent devant l'appart de Leos et ce dernier se fait une note mentale de l'état dans lequel il l'a laissé.
N'ayant pas l'habitude de recevoir du monde (voire même, personne), il n'a pas pensé à vider ses poubelles et a un reste de take out sur la table à manger.
Rien de trop grave cela dit: pas de slips sales au sol et les poussières ont été faites il n'y a pas si longtemps.
Il se sent un peu gêné d'ouvrir la porte pour découvrir sa décoration minimaliste, les quelques revues balancées sur une table et deux trois photos de famille se battant en duel sur les murs.

Il y a aussi un cliché d'Amanda, près de sa télévision. Comme si sa punition à elle serait d'observer pour l'éternité Leos se morfondant devant ses précieux films. Tout ce qu'elle détestait, finalement.

-Tu peux laisser tes affaires ici.

Enfin décidé à mimer son interlocuteur et à le tutoyer, Leos présente l'espace vide entre sa télévision et la fenêtre, assez grand pour y mettre un fauteuil. C'était d'ailleurs sur sa liste de choses à acheter, quand il aurait enfin un peu d'argent de côté. Être prof, ce n'était pas vraiment s'assurer un avenir financier stable... mais vu qu'il ne vieillirait jamais, ça ne serait pas un problème.

Il esquisse un sourire mal à l'aise lorsque son voisin commente son intérieur, certain qu'il est plus poli que sincère. C'est à vrai dire la première personne qu'il accueille chez lui, peu enclin aux rencontres depuis son arrivée à Eagle Lake.
Diane a bien assuré qu'elle viendrait le voir un de ces jours, mais elle a tendance à faire des promesses d'alcoolique. Donc rien de bien sérieux à ce niveau.

Peut-être est-ce pour ça qu'il a été aussi enclin à laisser un inconnu pénétrer sa maison? Peut-être que finalement, la socialisation qu'Amanda apportait au sein de leur couple, ça lui manque? Maintenant qu'il est seul et qu'il n'a pas eu les couilles de se déplacer pour son enterrement, maintenant que tous les potes communs lui ont tourné le dos, il réalise que la solitude imposée, c'est pas si drôle.

-Oui, seul.

Il jette un coup d'oeil succin à la photo qui lui brûle le dos à l'autre bout de la pièce.
Puis il finit par se décider à être un hôte convenable et va dans la cuisine ouverte sur le salon pour chercher deux verres d'eau. Il ne sait pas si son compagnon d'un soir boit de l'alcool, mais de toute manière, il n'en a pas chez lui. La boisson et les undeads ne sont pas les meilleurs amis du monde: ses gueules de bois sont encore pires que de son vivant, pour une raison qui le laisse penaud.
Il faudrait peut-être qu'il se décide à faire des recherches sur son nouvel état et toutes ses spécificité, un jour.

En entendant le nom du film, il tire la tronche et tend son verre à son invité.
C'était une blague signée par son frère, quand ils se parlaient encore. Il lui avait offert ce DVD absolument vidé d'intérêt un Noël, prétextant que ça avait l'air kitsch à mourir et qu'il détesterait surement. Leos ne lui a jamais fait le plaisir de le sortir de sa jaquette.

-Beuzeu, la prononciation. C'est juste une idiotie, quelqu'un qui ne savait pas quoi m'offrir qui est allé trouver ça je-ne-sais-où.

Il boit une gorgée d'eau et grimace, le souvenir de Louis ne le mettant pas plus à son aise.
Il doit désormais se mettre au small talk et après tout, il a signé pour ça. Il décide donc d'aller s'asseoir sur son canapé, s'attendant à ce que son interlocuteur en fasse de même. Il ne semble pas bien timide et se sentira surement rapidement chez lui.

-Je suis professeur de cinéma à l'Occult university. Et je fais de la recherche en parallèle.

De sa main tenant le verre d'eau, il désigne la pile de copies sur la table basse, avoisinant le reste de nouilles qu'il a picoré toute l'aprem.

-Et toi tu es musicien, j'imagine?

Si c'est le cas, il ne doit pas encore être très connu. Un musicien pour qui tout marche bien ne viendrait pas s'exiler à Eagle Lake et ne vivrait surement pas dans le quartier le plus pourri de la ville.
Il s'abstient néanmoins de faire un commentaire désagréable, certain qu'il n'est déjà pas bien chaleureux.

-Je ne t'ai même pas demandé ton nom d'ailleurs. Moi c'est Leos.

Alors qu'il serait coutume de lever la main en direction de son interlocuteur, Leos tapote nerveusement sur son verre, soudainement nerveux. Il a néanmoins déjà vérifié que son voisin n'a pas de crocs. Mais qui pourrait bien lui confirmer qu'il n'y a aucune crainte à avoir? Il ne l'a jamais croisé auparavant et si c'est bien un musicien, le fait qu'il ne l'entende que maintenant prouve qu'il n'est pas là depuis longtemps. Qu'est-ce qu'il vient faire ici, au juste?

-J'imagine que tu viens d'arriver à Eagle Lake, n'est-ce pas? Tu n'as pas le même accent que la plupart des gens qu'on croise ici.



_________________
Hush [ft] Lucius Landry 80e574499292414f7a4d63dca1fdc85ac4e0f55c
Lucius Landry
Lucius Landry
Messages postés : 36
Date d'inscription : 02/02/2024
Dévoiler le secret

Carte d'identité
Race: Witchcraft
Clan: Sanctum de Drustvar
On RP ? : Oui mais il va falloir être patient.
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry


–Oui, seul.

Je hoche la tête, me demandant avec une seconde de retard s’il n’y a pas une pointe d’amertume dans la répétition fataliste de ce mot, seul. Juste histoire de, je lui jette un coup d’œil histoire de vérifier qu’il n’est pas en train de m’adresser un regard lourd de sens, si ça se trouve il cherche à me faire comprendre qu’il y tient à ce seul, et qu’il n’a pas envie que je l’emmerde trop longtemps. Mais non, il a la même impassibilité neutre, et il va même chercher deux verres d’eau à la cuisine. Ça achève de me convaincre que m’accueillir ne le fait pas trop chier. En l’attendant j’observe la collection de films, et prends le verre qu’il me tend avec un sourire reconnaissant : depuis cette connerie de radiateur j’ai rien bu qui ne pourrait pas me réchauffer en même temps, à savoir du thé ou du rhum. Je prends une gorgée, et la sensation rafraîchissante dans ma gorge m’arrache un soupir de satisfaction. Je commence déjà à avoir chaud sous toutes mes couches, et c’est une bénédiction.

Il corrige ma prononciation du film que j’ai cité, je la répète tant bien que mal, comme si j’avais une chance de réutiliser un jour dans ma vie ce mot qui peut bien vouloir dire “cabane” ou “téton” pour ce que j’en sais. Ce qu’il m’explique sur le film c’est typiquement ce qui me donnerait envie de le regarder, alors j’arrache le DVD à ses voisins pour lire ce qu’il y a au dos. De l’allemand, ben oui – merde. J’ai une moue.

–Je suis professeur de cinéma à l'Occult university. Et je fais de la recherche en parallèle.

Je relève la tête vers lui : aah, ok, ça fait sens, il a l’air d’un cérébral. Je suis du regard ce qu’il m’indique, et m’approche du tas de feuilles sur la table basse pour reconnaître des dissertations. Celle du haut est estampillée d’un “affligeant” en rouge, ce qui me fait éclater de rire.

–Putain dur, je fais en désignant la note du doigt. C’est si mauvais ou t’es du genre sévère ? Je bois une gorgée d’eau et ajoute avec un sourire mutin, j’parie qu’il y a surtout des nanas à ton cours.

J’ai un souvenir très neutre de l’école, des notes, tout ça. Je ne faisais pas vraiment d’efforts, mes résultats le reflétaient, mais n’étaient pas catastrophiques pour autant. J’ai été diplômé de justesse, ça m’a suffit, de toutes manières à cette époque Gédéon m’avait déjà pris comme apprenti non-officiel au funérarium alors je ne m’en faisais pas vraiment. J’avais d’autres centres d’intérêt. Et justement il enchaîne :

–Et toi tu es musicien, j'imagine?

Je le rejoins finalement sur le canapé, en repliant une jambe sous moi. Je pose mon verre et le DVD sur la table pour pouvoir retirer une première couche de vêtements, avec dans l’idée d’y aller petit à petit pour profiter de ce plaisir retrouvé.

–Plus par hobby que par profession, mais oui, j’avais quelques groupes chez moi et j’ai joué à pas mal de soirées, pas que du saxophone. Finalement, pris en otage par la satisfaction de me sentir un peu plus léger, je suis obligé de retirer les deux pulls restants pour finir en t-shirt. Mais je suis thanatopracteur à côté.

Je récupère le verre et m’installe un peu plus confortablement dans le canapé. Il finit par se présenter, et j’ai un rire surpris en réalisant qu’effectivement je me trouvais jusqu’à présent dans le salon d’un mec dont je connaissais même pas le prénom. Bon, je me suis déjà retrouvé dans des situations similaires voire un brin plus intimes basées sur le même principe, mais ici y’a pas la fête ou l’alcool pour justifier la distraction.

–Moi c’est Lucius. Mais tu peux m’appeler Luci. Enfin, c’est mieux si tu le fais, histoire que je me sente pas quinze ans plus vieux. C’est toi qui vois.

Je m’apprête à tendre la main pour serrer la sienne, me dis qu’il manque quelque chose et réalise qu’il s’agit de sa main à lui, qu’il aurait techniquement du tendre avant. Par mimétisme automatique je retiens alors mon geste et le transforme en vague signe de main maladroit. La petite latence ne dure qu’une seconde grâce à lui qui enchaîne :

–J'imagine que tu viens d'arriver à Eagle Lake, n'est-ce pas? Tu n'as pas le même accent que la plupart des gens qu'on croise ici.

–Ah ? Je me suis pas rendu compte,, j’avoue avec un sourire. Ouais, je suis seulement de passage. On peut dire que moi aussi je suis dans la recherche, haha ! Je suis arrivé y’a, euh… les jours se mélangent. Une semaine ?

J’ai une petite grimace.

–Comme t’as pu le constater c’est pas la chance qui m’accueille dans votre charmante ville.

Je l’observe du coin de l’œil, me demandant en retard si j’aurais dû retenir en partie l’amertume lourde de ma déclaration : peut-être qu’il adore cette ville, qu’il y est né et ne jure que par elle. Peut-être qu’ils ont une super équipe de football dont il est hyper fan. Après s’il devait se mettre en tête de me convaincre des qualités d’Eagle Lake pour me contredire, moi je demande que ça !

–Ou peut-être que si, vu que je suis tombé sur un voisin super sympa. Mais promis, je te squatte pas longtemps, demain j’suis parti.

Franchement j’y croyais à ça : le lendemain, doublement poussé par la gratitude après m’être réveillé avec une tasse de café sur la table, j’ai appelé mon proprio directement. Il est passé, j’ai tenu mes couilles malgré ce moment où il a semblé volontairement dévoiler des dents légèrement plus acérées que la moyenne. Il a fini par être ok avec les termes, et le fait de faire venir un plombier. Ça fait quelques jours maintenant, je l’ai pas relancé. Faudrait vraiment que je le fasse. Et puis Leos ne me relance pas non plus, d’ailleurs. Peut-être qu’il est trop poli. Ou peut-être que je parviens à être un assez bon invité, en insistant pour prendre le canapé même si soit disant il se sert pas de sa chambre, en faisant les courses et en préparant des plats un peu plus peaufinés de ce qu’il semble avoir l’habitude de manger. C’est ouf, comment on peut se nourrir exclusivement de nouilles jap ? Peut-être que c’est pour ça qu’il m’a pas encore demandé quand je dégageais. Même si ça serait parfaitement légitime, je n’ai pas vraiment hâte du moment où ça arrivera. J’apprécie la compagnie.

sherlock || www.



_________________
The city like a graveyard
once was a postcard
Contenu sponsorisé
Dévoiler le secret
Revenir en haut Aller en bas
Re: Hush [ft] Lucius Landry
Hush [ft] Lucius Landry
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» LUCI LANDRY – don't feat the reaper

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Occult Burrow :: Eagle Lake :: Les quartiers résidentiels :: Old Town-