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TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya
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Lucius Landry
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TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya


Y’a une agitation spéciale en ville aujourd’hui. Paraît que c’est la pleine lune.

Ça fait pas encore tout à fait un mois que je suis arrivé, alors c’est une première pour moi. Et ça se sent qu’il y a un truc différent, une énergie électrique, les gens qui sont plus pressés, tendus. Theo m’avait dit que passé une certaine heure c’était pas recommandé aux humains de traîner dehors, paraît qu’aujourd’hui c’est deux fois plus le cas. Parce que la pleine lune a tendance à réveiller quelques natures surnaturelles cachées, ce qui peut foutre un certain bordel. Moi ça me semble flou, peut-être parce que j’étais distrait au moment où on me l’a dit par le bruit ambiant du bar et l’état d’ébriété, mais je suis sage, je fais ce qu’on me dit. Enfin… en théorie. En pratique, je dois avouer que je suis aussi vachement curieux de vraiment comprendre ce qui se passe.

Mais bon ! Pas assez pour aller à l’encontre de conseils de personnes qui veulent mon bien, et que je ne me mette pas en danger. Ce serait stupide de faire autrement. Mais j’aime toujours aussi peu me retrouver seul chez moi – surtout si j’y suis contraint à cause du danger à l’extérieur – et heureusement la solution s’est présentée à moi hier : un groupe d’amis que j’ai plusieurs fois rencontrés au Chaudron Miteux m’a annoncé qu’ils tenaient une soirée chez l’un d’eux, un genre de Confinement de Pleine Lune entre potes, et ils m’ont sympathiquement convié. C’est une option que je préfère largement. J’ai donc fait quelques courses histoire de ne pas me ramener les mains vides, ai prévu de préparer un rhum épicé comme je me souviens l’avoir promis, mais me suis autorisé une rapide sieste avant de m’y mettre. Qui s’est avérée moins rapide que prévu, et j’en ai émergé la tête dans le cul, avec pas la moindre idée de où j’était, de l’heure, ou même de comment je m’appelais. Ce que j’ai réalisé, c’est que ça commençait à s’assombrir dehors, alors j’ai bondi en dehors de mon lit, ai rassemblé mes affaires et suis sorti en oubliant probablement de fermer derrière moi – pas comme si j’avais des objets précieux à l’intérieur.

Ça n’est qu’une fois posé dans le bus que je me permets de m’affaler contre le dossier, et d’étouffer un bâillement dans mon bras. Va falloir boire pour réveiller tout ça ! Je vérifie sur mon téléphone le nombre d’arrêts, et laisse aller ma tête contre la barre en métal à côté : j’ai le temps avant de descendre. Décidément, les citadins sont bien agités ce soir ! Encore une fois, je tâte l’envie de rester traîner un peu, histoire de voir ce qui se passe. Si je n’avais pas un rendez-vous, je pense que j’aurais véritablement considéré la chose. Le bus marque un arrêt, je m’écarte pour laisser passer ma voisine, et me décale pour m’installer côté fenêtre. Mais mes pieds se prennent dans un truc, je baisse les yeux et…

–Eh ! Attendez !

C’est un sac que la nana a laissé : je l’attrape par la lanière et me relève brusquement. Je l’ai à peine vue alors je me précipite hors du bus pour avoir une chance de la reconnaître avant qu’elle soit trop mêlée aux passants du trottoir, et dans le processus le sac cogne violemment contre une des barres métalliques – retentit un son de verre brisé. Je pousse un juron sans m’interrompre dans mon élan pour autant : une fois dehors, je regarde à droite, à gauche… Ok, je crois que c’est elle : quelques mètres plus loin, une silhouette s’éloigne, et je lui fonce dessus.

–Madame !

J’attrape son épaule dès que j’arrive à sa hauteur, et elle se retourne. Je lui tends le sac, remarquant qu’un liquide en goutte.

–Merde ! Vous aviez oublié votre sac, mais je l’ai tapé et je crois qu’un truc s’est cassé, je suis désolé.


Trop embêté pour penser à sa vie privée, je jette un coup d’œil à l’intérieur, et aperçois aussitôt la bouteille brisée dont deux morceaux restent liés par l’adhésif d’une étiquette sur laquelle on peut lire “Potion de Furie Apaisée”.

–Mince… c’est quoi, un genre de tisane ?

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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya



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Par moments, Maya était sujette à des décisions impulsives, se laissant emporter sans prendre le temps de considérer l'ensemble de sa journée. Elle ne réalisait pas toujours que remplacer une collègue absente au travail alors que la pleine lune se profilait à l'horizon dans quelques heures n'était peut-être pas son idée la plus brillante.  Elle avait toujours veillé à calculer ses heures de sorte à ne pas avoir à sortir de son lit lorsqu’une telle menace rôdait au dessus de sa tête mais elle avait tendance à oublier ce qui la constituait et se croire complètement imperméable aux influences astrales. Une potion ou deux et elle se sentait pousser des ailes, très vite rattrapée cependant par la réalité et l’agitation qu’elle pouvait automatiquement ressentir autour d’elle lorsqu’elle mettait un pied dehors.

Ses caractéristiques reptiliennes lui conféraient une hypervigilance et c’est pourquoi elle sentait que ce trajet en bus allait rapidement devenir une plaie si elle ne se décidait pas à sortir plus tôt que prévu. Elle avait beau vouloir s’enfermer dans sa bulle en s’armant d’écouteurs et d’une playlist qui se voulait apaisante , son corps reprenait le dessus et trésaillait au moindre bruit extérieur qui sortait de ses habitudes. Dans un soupir, la jeune femme ferma alors les yeux pour se déconnecter un tant soi peu et ignorer ce qui se passait autour d’elle.

Elle n’avait même pas pris le temps de considérer davantage le mec qui s’était calé à ses côtés et se contentait juste de froncer les sourcils en réalisant que les fameux exercices de respirations qu’elle avait appris autrefois n’étaient d’aucune aide. Les odeurs environnantes étaient en train de causer un excès de stimulation, en plus des bruits qu’elles ne parvenait plus tant à octroyer et qui finirent de la convaincre qu’il fallait sortir à cet arrêt là plutôt que le prochain. Elle n’était pas si loin de chez elle et c’est pourquoi elle jugea préférable de prendre un bol d’air avant que l’excès d’information ne devienne trop complexe à traiter.

Après toutes ces années d'expérience, Maya n'était plus aussi sujette à la panique, en grande partie grâce aux potions qu'elle prenait pour préserver son humanité et maintenir un semblant de contrôle sur ses actions. Elle avait cependant toujours ce petit stress qui lui grattait le ventre, et qui la gardait profondément plongée dans ses pensées alors qu’une voix semblait interrompre le titre qu’elle écoutait en boucle depuis tout à l’heure.

Ce n’était visiblement pas une nouvelle version de sa chanson puisque son corps l’alerta immédiatement qu’un contact était imminent et qu’elle devait réagir au plus vite. Son instinct ne l’avait pas trompé et elle s’était retourné assez vivement vers l’inconnu, retirant son écouteur alors qu’elle le détaillait un peu. Elle n’avait absolument pas la moindre idée de qui était ce mec et craignait qu’il s’agisse d’un pote qu’elle s’était peut-être fait lorsqu’elle avait trop consommé et dont elle aurait oublié le visage et le prénom à la fois. Fort heureusement, le sac qu’il lui tendit la fit immédiatement comprendre de quoi il était véritablement question et elle soupira de soulagement en s’emparant de la lanière.

Le remerciement était au bord de ses lèvres jusqu’à constater le fameux liquide qui était en train de redécorer le bas de son sac. Si jusqu’ici le soulagement était de mise, l’horreur vint vite déteindre sur ce dernier alors que Maya ramenait d’un geste sec l’objet vers elle pour constater l’ampleur des dégâts. Elle avait beau être généralement dans le contrôle de ses émotions, là elle ne pouvait que redouter les conséquences qu’auraient cette perte dans sa soirée.

- Merde. Merde merde merde…

Jura-t-elle en essayant vainement de vérifier si elle pouvait réparer les pots cassés, forcé de constater que c’était peine perdue. L’angoisse commençait à lui monter à la gorge et elle ne savait même plus si elle avait peut-être une fiole de réserve chez elle. Elle avait le souvenir d’en avoir consommé un bout ce matin pour ne pas se laisser aller à des impulsions au travail mais elle ignorait si c’était assez pour la tenir toute la soirée et son hypervigilance lui indiquait qu’elle ferait mieux d’en douter.

- Putain, vous … !

L’envie d’engueuler ce type qui avouait avoir brisé sa potion en plus d’avoir foutu son nez dans ses affaires était plus qu’évidente mais Maya ne pouvait pas se laisser aller à des accès de colère. Elle connaissait bien assez sa nature pour savoir que cela ne lui serait en rien bénéfique et qu’elle risquerait même de provoquer une accélération des symptômes.

Inspirant alors profondément pour ne pas se laisser aller, Maya repoussa d’un geste agacé ses cheveux en essayant de trouver des arguments humains qui l’empêcheraient de sauter à la gorge de ce jeune homme. C’était un accident, il voulait bien faire et simplement lui redonner ses affaires. Ce n’était donc pas comme s’il était doté d’une quelconque mauvaise intention et cela se voyait même à la manière dont il avait confondu sa potion avec une tisane.

Profondément agacée mais assez réaliste pour ne pas péter un plomb (et aussi consciente que cela n’irait pas lui rendre service), Maya le regarda à nouveau en profitant de sa présence pour lui tendre son sac et lui faire signe de le tenir dans ses mains. Grâce à cela, elle put aller extirper les bouts de verres trempés du fond de ce dernier : elle n’allait pas l’engueuler mais il pouvait au moins se rendre utile à ce stade et c’est pourquoi elle l’exploita directement sans même pas connaître son prénom ni chercher à le savoir pour l’instant.

- Ce n’est pas une tisane, c’est beaucoup plus dégueulasse mais c’était clairement quelque chose dont j’avais besoin. Fais chier.  

Grimaçant alors après s’être légèrement coupé le bout du doigt sur un débris de verre, Maya le retira quand même en ignorant sa blessure et en essayant à tout prix de ne pas penser à ce qui l’attendait si elle ne se dépêchait pas de trouver une solution ou réfléchir à si elle avait de la réserve chez elle ou non.

- Je vais pas vous engueuler parce que vous vouliez bien faire mais je vous le dis déjà : Essayez pas de jouer les héros quand c’est un soir de pleine lune qui s’annonce. Putain vous avez frappé sur quoi pour que ça ait fait autant de dégâts ??





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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya


On dirait qu’elle le prend très mal, est-ce que c’était une tisane spéciale ? Chère ? Rare ? Est-ce que c’était plus important qu’une tisane ? Je me passe une main dans la nuque, embêté en constatant qu’en plus d’avoir l’air d’être en colère, j’ai l’impression qu’elle panique. Merde, si j’avais su qu’il y avait un truc fragile là-dedans… J’ai une moue désolée quand elle jure à nouveau, tout en sachant que je ne peux pas faire grand chose de plus. En même temps si son sac était resté dans le bus elle n’aurait pas été plus avancée, pourtant je me sens entièrement responsable de la situation et y suis déjà complètement investi, malgré mon rendez-vous ou les recommandations pour cette nuit et tout le reste. Alors quand elle me remet le sac dans les mains pour en retirer les bouts de verre les uns après les autres, je ne proteste pas.

–Ce n’est pas une tisane, c’est beaucoup plus dégueulasse mais c’était clairement quelque chose dont j’avais besoin. Fais chier.

J’ai une moue : aucune idée de ce qu’elle veut dire par là, “plus dégueulasse qu’une tisane mais j’en avais besoin” c’est pas des indices qui m’orientent beaucoup. Pourtant ce que je comprends c’est que ça la met dans la sauce, finalement j’ai pas besoin de grand chose de plus. Mais elle a vraiment l’air de mal le vivre, alors tout ce que je pense pouvoir faire, c’est devenir l’incarnation du calme et de la sérénité pour que ça puisse faire retomber la panique. En espérant que ça sera pas au contraire super irritant !

–Je suis désolé, ça a l’air très embêtant, je dis doucement.


En la regardant faire je ne manque pas la coupure qu’elle se fait : eh, il faut qu’elle respire doucement la pauvre, elle va hyperventiler !

–Je vais pas vous engueuler parce que vous vouliez bien faire mais je vous le dis déjà : Essayez pas de jouer les héros quand c’est un soir de pleine lune qui s’annonce. Putain vous avez frappé sur quoi pour que ça ait fait autant de dégâts ??

–Ehm, la barre du bus… j’avoue que ça a pas loupé, je l’aurais fait exprès j’aurais pas fait mieux.

J’essaie de détendre l’atmosphère mais je ne suis pas certain que ça soit efficace. Quel rapport avec le soir de pleine lune, d’ailleurs ? Est-ce qu’elle est angoissée de devoir rester dehors alors que le jour tombe ? Je ferme le sac en prenant les deux lanières dans une main pour libérer l’autre, et la lui poser sur le bras.

–Viens par là.

Doucement, je l’attire sur le côté pour qu’on sorte un peu du passage, et qu’on soit plus tranquilles. Puis je m’accroupis par terre pour y poser le sac et sortir les bouts de verre qui restent. J’essaie d’être calme, mais rapide quand même, histoire d’être efficace.

–T’inquiète pas, on va trouver une solution. C’est quoi ton truc, du coup ? Tu en as besoin tout de suite ? Où est-ce qu’on peut en trouver ?

Je tombe dans son sac sur un paquet de mouchoirs, ce qui tombe rudement bien. Je pense qu’il n’y a plus grand chose de dangereux à l’intérieur, alors je me redresse, et le lui rends à nouveau. Puis je sors un des mouchoirs de son paquet pour prendre sa main et l’enrouler doucement autour de son doigt coupé.

–J’ai pas d’espèces sur moi pour te rembourser là, je dis en m’affairant, mais je t’accompagne et je te rachète une nouvelle bouteille. J’ai vu une supérette là plus haut, on peut en tr-...

En levant le regard vers elle pendant que je lui parle, je suis à peu près certain qu’un truc bouge, dans son œil. En fait j’ai l’impression que sa pupille s’est allongée. Mais dès que j’ai cligné des yeux, plus rien. Merde, j’espère que son truc est pas un hallucinogène dont j’ai inspiré des vapeurs ? En même temps… en même temps il faudrait peut-être que je m’habitue, dans une ville comme celle-ci, à ne pas voir les hallus comme la première explication d’un truc bizarre : y’en a probablement plein d’autres. Mais bref. Je m’éclaircis la gorge, tâchant de vite me reprendre pour ne pas sembler malpoli.

–Ehm, on peut en trouver là ? Si c’est ouvert, paraît que tout ferme tôt aujourd’hui… Je suis désolé, je viens de débarquer en ville, ces histoires de pleine lune qui stressent tout le monde là je comprends pas trop.

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Dernière édition par Lucius Landry le Mer 27 Mar - 11:09, édité 3 fois

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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya
Maya M. Weaver a écrit:



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À ce stade, c’était limite si Maya n’envisageait pas de torsader son sac afin de récupérer le liquide qui noyait le fond de ce dernier. Bien que cette idée ne soit ni la plus astucieuse ni la plus hygiénique, elle était prête à l'adopter si cela pouvait l'aider à garder son sang-froid. Cependant, à mesure qu'elle retirait les morceaux de verre, elle se rendait compte qu'il ne restait presque rien du breuvage et qu'il serait extrêmement difficile de le récupérer du similicuir aussi aisément.

- C’est le cas de le dire, en effet.

Clairement oui, c’était très embêtant. Maya avait envie de s’armer de son sarcasme pour réagir à la remarque de son interlocuteur mais l’angoisse était telle qu’elle ne trouvait pas l’énergie nécessaire à une bonne répartie et portait juste sa main à ses cheveux pour forcer un peu sur son crâne et tenter de réfléchir à des solutions. Elle ne brillait pas pour sa mémoire mais savait pour sûr qu’elle n’avait rien en réserve chez elle et se demandait s’il n’était pas temps de s’adonner à des méfaits pour choper le premier Beast qu’elle croiserait et vider ses poches avant la tombée de la nuit.

Elle ne considérait même plus les réponses du jeune homme qui lui expliquait où il avait explosé sa fiole, plongée dans ses pensées jusqu’à le sentir l’attirer tranquillement sur le côté pour ne pas gêner les passants. Elle se laissait guider comme un meuble, dénuée pour l’instant de parole et incapable de fournir des réponses correctes à notre garçon qui donnait pourtant de sa personne pour lui venir en aide. Elle sentait qu’elle baignait dans la nervosité et ne revint sur terre que lorsqu’il entoura son doigt lésé d’un mouchoir trouvé dans son sac.

Enfin, son attention put se concentrer sur ses paroles alors qu'une sensation familière émergeait au niveau de son œil. Cette déformation propre à sa nature précédait toujours l'inévitable, provoquant une nouvelle vague de stress chez la jeune femme qui ferma sa paupière afin de retarder ce moment.

Consciente qu’il en faisait beaucoup pour lui venir en aide mais agacée de le voir aussi calme en situation de crise, Maya pinça ses lèvres pour retenir un énième juron. Il était clair qu’il venait de débarquer puisque n’importe quelle personne renseignée ne resterait pas vers elle à parler d’aller acheter ça dans un magasin quelconque. Son manque d’information la rendait malade mais elle savait que lui hurler dessus ne ferait qu’empirer leur situation. Si elle devait étouffer ou empoisonner quelqu’un, alors au moins qu’il ne s’agisse pas du seul type assez sympa pour au moins tenter de lui venir en aide et s'excuser de ne pas savoir comment s'y prendre.

- Ecoute-moi bien. Ce que tu as explosé ne se trouve pas au rayon fruits et légumes de la superette du coin. C’est une potion de furie apaisée. Si les magasins ferment plus tôt et si tout le monde est stressé et désagréable, ce n’est pas juste parce que c’est lundi. Ça ne me fait pas plaisir de te révéler ça mais tu me remercieras plus tard quand tu veilleras à fermer ton appart à clé ce soir avant de dormir.

Maya n’avait clairement pas la volonté de traiter cette histoire comme un secret et jouer sur les sous-entendus auprès de ce mec qui venait tout juste de débarquer. L’anxiété commençait à se creuser davantage dans son ventre et si elle pouvait au moins faire une bonne action avant de ne plus être maître d’elle-même, alors elle comptait bien lui éviter une mort prématurée sous prétexte qu’il avait rendu service à la mauvaise personne ce soir.

- Tu as entendu parler des Beast ? Non ? Si ce n’est pas le cas, renseigne toi au plus vite et rentre à la maison. La pleine lune c'est clairement pas notre amie. Je n’ai plus de potion alors dans un petit moment je vais probablement commencer à changer et c’est pourquoi je te suggère de décamper.

Sur le point de tourner les talons pour s’éloigner du jeune homme qui n’avait commis aucun crime si ce n’est celui d’être un peu penaud, Maya récupéra son sac d’un geste plutôt sec en se dirigeant à nouveau vers le trottoir jusqu’à être prise d’une violente douleur au niveau des jambes.

L’impact fut si brutal qu’elle n’eut d’autre choix que de se tenir à un lampadaire pour ne pas s’effondrer, le visage crispé tandis qu’elle encaissait le coup. Elle avait malheureusement déjà traversé ça par le passé et savait qu’il n’était qu’une question d’heures avant que son corps ne commence à tirer sur ses muscles et ses os pour lui conférer davantage de souplesse.

- Putain ça m’apprendra à faire des heures supplémentaires…

Grogna-t-elle dans sa barbe alors qu’elle sentait la douleur repartir, sans pour autant croire à un miracle.




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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya


Je perçois le fond (pas si au fond que ça d’ailleurs) d’irritation dans la manière dont la jeune femme me répond, le quasi-sarcasme aussi, mais je ne m’en vexe pas et je tâche d’instaurer du calme pour nous deux. Pas certain que ça prenne, cependant, et au moins autant que je suis soucieux, ça m’intrigue. On découvre de nouvelles choses tous les jours dans cette ville, et j’ai bien l’impression que je me trouve face à une nouvelle. La brune semble tâcher de se contenir, et commence à déballer :

–Ecoute-moi bien. Ce que tu as explosé ne se trouve pas au rayon fruits et légumes de la superette du coin. C’est une potion de furie apaisée. Si les magasins ferment plus tôt et si tout le monde est stressé et désagréable, ce n’est pas juste parce que c’est lundi. Ça ne me fait pas plaisir de te révéler ça mais tu me remercieras plus tard quand tu veilleras à fermer ton appart à clé ce soir avant de dormir.

Pendant qu’elle parle, mon regard se déporte sur les vestiges de bouteille par terre, sur le sac, et sur elle. Je suis franchement pas certain de comprendre, oui ok il y a un truc lié à la pleine lune et quiconque connaît un peu le folklore et les loup-garous et tout ça peut se douter que c’est de ce côté que ça doit être tendu. Mais quel rapport avec la potion ? Est-ce que… oh, est-ce que la FURIE à apaiser serait un loup-garou ? Est-ce qu’elle est un loup-garou, elle ?!

–Tu as entendu parler des Beast ? Non ? Si ce n’est pas le cas, renseigne toi au plus vite et rentre à la maison. La pleine lune c'est clairement pas notre amie. Je n’ai plus de potion alors dans un petit moment je vais probablement commencer à changer et c’est pourquoi je te suggère de décamper.

Plus elle avance dans son discours, plus je crois que ça corrobore ma théorie. Oui j’ai entendu parler des Beasts, je ne suis pas sûr d’en avoir rencontré, mais je ne pourrais pas en être certain. Est-ce que les Beasts sont donc des loup-garous sous un autre nom ? Ou équivalent ? En tout cas, j’ai compris : elle parle de changer, à cause de la pleine lune, et la potion devait… l’apaiser, j’imagine.

–Oh… je vois.


Bien piètre réponse, en même temps pour le coup je suis démuni. Et… j’avoue même avoir une pointe de crainte qui me pique au fond de la poitrine. Que quelqu’un me dise concrètement que ça va être dangereux, en étant bien placée pour le savoir parce que le danger pourrait venir d’elle, ça dépasse les recommandations qu’on m’a faites : c’est flippant. Soudain l’ambiance pesante qui règne sur la rue et probablement le reste de la ville, qui pousse les passants à avoir le pas leste et rapidement rentrer chez soi, se fait vachement ressentir, comme si je pouvais la sentir se presser contre ma peau. Bon… eh bien je n’ai plus qu’à l’écouter, je suppose. Je m’apprête à lui souhaiter bon courage et bonne soirée malgré tout, en m’excusant à nouveau, quand elle récupère sèchement son sac et fait volte-face. Je ne bouge pas et referme mes doigts sur du vide avec une moue, puis la regarde s’éloigner : malgré tout, “pas tarder à changer”, je me demande bien ce que ça veut d…

Sous mes yeux elle manque de s’effondrer et se rattrape de justesse à un lampadaire. Je pousse un ”Hé!” avant me précipiter vers elle. Doucement je la prends par les bras pour l’aider à se redresser.

–Ça va ?


Question rhétorique, évidemment que ça va pas, ça se voit à sa grimace de douleur ou la raideur avec laquelle elle se tient.

–Je peux te raccompagner à un endroit sûr pour toi ? Tu habites où ? Moi je suis à peine à un arrêt de bus, si tu as besoin de te poser.


C’est sorti tout seul, mais je me fais intérieurement la réflexion que si elle doit devenir dangereuse, mon appart ne présenterait pas forcément l’infrastructure nécessaire. Et juste à côté, il y a Leos, chez qui je crèche en ce moment : après avoir merdé avec la potion de la jeune femme, est-ce que ça ne serait pas une seconde connerie d’amener une situation compliquée de l’autre côté de son mur ? À moins qu’il ait une idée de comment aider. Qui sait si sa liste d’expertise ne comporte pas les Beasts entre les radiateurs et multimètres ? Bref, je récupère ma concentration à mon voisin pour la focaliser sur la… Beast, donc.

–Où est-ce qu’on peut en trouver, de ta potion ? Comment tu t’en procures d’habitude ?

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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya



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c
L’amnésie consécutive à sa transformation n’était guère rassurante puisqu’elle ignorait toujours la gravité de ses actes et s’ils avaient menés à des pertes plus conséquentes qu’à l’accoutumé. A force de déménager, Maya avait fini par comprendre qu’elle ferait mieux de ne pas trop poser de questions et se contenter de déblayer avant que quiconque se retrouve blessé. Le ton sarcastique qu'elle avait adopté précédemment envers cet inconnu devrait, selon elle, suffire à dissuader toute tentative de confrontation et le pousser à retourner dans son propre appartement. Elle craignait aussi que l’agacement qu’elle nourrissait à son égard ne soit un élément déclencheur et préférait donc poursuivre sa route et prier pour tomber sur une solution de dernière minute.

Mais elle ne risquait pas d’aller très loin avec des jambes aussi flasques : ses forces l’avaient quitté le temps d’une seconde et elle était parvenue à s’éviter une chute douloureuse grâce à certains réflexes et notamment le bras de ce fameux inconnu qui s’était précipité pour lui venir en aide. L’envie de le repousser pour qu’il ne reste pas par ici était forte mais il fallait avouer qu’elle n’était pas contre un appui temporaire, le temps que cette douleur lancinante s’évanouisse.

L’entendre suggérer son propre logement pour s’isoler un peu fit froncer les sourcils de la jeune femme. Elle était convaincue que cela relevait de l'imprudence pure que de proposer ainsi un refuge à quelqu'un dont la maîtrise de soi semblait décliner. Elle venait tout juste de lui expliquer en quoi elle constituait un danger pour lui et il tenait quand même à l’aider au point de laisser de côté cette information pourtant cruciale. Son altruisme commençait à la rendre malade mais il serait mentir que de prétendre qu’elle n’était pas pour l’idée de trouver un endroit où elle pourrait se barricader en toute sécurité.  

- J’habite à une demi-heure d’ici, pas sûr que ce soit un temps qui me soit accordé.

Tandis qu’elle parlait, Maya sentait son tonus lui revenir mais connaissait assez son corps pour savoir que ces petits instants de répit n’étaient que temporaires.

Après un soupir profond, dans l'espoir de contenir ses émotions, la jeune femme répondit à la question de son interlocuteur tout en cherchant simultanément une alternative à son propre appartement.

- J’en trouve au Coven d’Hécate mais je n’ai clairement pas les moyens de m’en repayer une là tout de suite et encore moins de m’y rendre. A cette heure-ci ils doivent déjà avoir leur lot de Beast qui s’accumule à leur porte… Je préfère aussi éviter de m’exposer à eux.

Avoua-t-elle, son statut d’indépendante ne lui étant jamais particulièrement favorable à l’égard des siens. A ce stade, elle ne voyait vraiment pas quoi faire et sa colère n’était rien de plus qu’un moyen comme un autre de ne surtout pas laisser transparaître l’angoisse qui la gagnait. Au bout de quelques instants, elle daigna enfin reporter son attention la plus totale sur notre garçon alors qu’elle se pliait à la seule solution qui lui avait été présentée :

- Est-ce que tu as une bonne porte ? Genre qui se ferme comme il faut avec une serrure correcte ? Et surtout : Est-ce que ton voisin est accueillant ?

Toutes ces questions semblaient plutôt hasardeuses mais démontraient que Maya s’apprêtait à accepter cette proposition en dépit de sa volonté de vouloir à tout prix éloigner cet homme d’elle pour lui éviter un fâcheux incident. Elle préférait se savoir coincée entre quatre murs le temps d’une nuit avec un taux limité de blessés plutôt qu’à l’extérieur où elle pouvait s’en prendre à absolument n’importe qui. Elle ne voulait pas empoisonner tout le quartier et préférait alors tenter le coup, tout en s’assurant que ce garçon avait un endroit où se réfugier de son côté.

Maintenant qu’elle le regardait, Maya le considérait un peu plus et commençait à se dire que si elle devait blesser quelqu’un ce soir, alors par pitié qu’il ne s’agisse pas de lui. Elle n’était que très rarement tombée sur des personnes prêtes à se mettre en danger pour porter secours à autrui et elle avait imaginé que leur discussion s’arrêterait au moment où il s’apprêtait à repartir. Or, il était toujours bien là et continuait de lui poser un tas de questions pour soulager sa condition.

- T’es vraiment le mec le plus inconscient que je connaisse.

Et tout ça sans même pas encore connaître son prénom. Sacré début de soirée.





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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya


Honnêtement, une part de moi s’attend à ce qu’elle m’envoie définitivement balader : ce que je propose c’est tout ce qui me vient à l’esprit, et je ne sais absolument pas si ça peut aider. Mais elle ne me lance pas un regard noir, elle ne se met pas à me crier de lui foutre la paix, non, elle réfléchit, alors je patiente en la soutenant pour l’aider à tenir sur ses jambes. Elle annonce qu’effectivement, elle habite loin, plus loin que moi, ce qui me fait noter à moi-même que selon elle on a une demi-heure avant que ça puisse devenir compliqué. Ok, compte à rebours, super. No stress. Elle soupire, et poursuit :

–J’en trouve au Coven d’Hécate mais je n’ai clairement pas les moyens de m’en repayer une là tout de suite et encore moins de m’y rendre. A cette heure-ci ils doivent déjà avoir leur lot de Beast qui s’accumule à leur porte… Je préfère aussi éviter de m’exposer à eux.

Coven d’Hécate… mais attends ! Je connais quelqu’un qui m’a parlé du Coven de Hécate, qui en fait partie même. Olala, peut-être que j’ai la solution, et ça m’inspire un large sourire qui décidément ne va pas du tout avec la vibe. J’essaie de le perdre, en vain, lorsqu’elle reporte son attention sur moi : une bonne porte ? Euh, oui… je crois. Enfin, c’est une porte quoi, qui se ferme, à clé même si on veut. Je hoche la tête à ses paroles, et mon sourire finit finalement par complètement revenir quand elle m’interroge sur le degré d’hospitalité de mon voisin.

–Tout est checké. Super porte, super serrure, super voisin.


Et c’est si satisfaisant de voir des solutions se profiler que j’en oublie presque mon inquiétude initiale : celle comme quoi ça serait peut-être pas une bonne idée de ramener une situation difficile voire dangereuse vers chez Leos. Et si ça dérapait, encore un peu plus ? Et si quelqu’un était blessé ? Je m’en voudrais à mort, parce que oui mon voisin est accueillant et sent bon et me laisse des cafés en partant le matin, alors si il lui arrivait quelque chose à cause de moi je le vivrais hyper mal. Mais allez, il faut bien faire quelque chose. Ça va bien se passer. Je coupe court à mon flot de pensées, et souris à la jeune femme d’un air rassurant.

–Et je connais quelqu’un du Coven de Hécate. Elle aussi, elle est super. Peut-être qu’elle peut t’avoir une autre potion ?

En parlant, je plonge ma main dans ma poche : pas de temps à perdre, il paraît ! J’ai les yeux baissés sur mon écran, et je les relève vers elle quand elle dit :

–T’es vraiment le mec le plus inconscient que je connaisse.

Je souris, et lui fais un clin d’œil.

–Stylé.

Je déverrouille, et en même temps passe un bras autour de la jeune femme, pour l’entraîner avec moi en offrant mon soutien si nécessaire. Pas le temps d’attendre le prochain bus, mieux vaut marcher les dix minutes. De ma main libre en même temps, j’ouvre la fiche contact de Theo, et souris comme d’hab en voyant la photo de profil que je lui ai mise qui la représente elle les deux pouces levés la tête à côté d’un chat croisé sur un muret. Bref, concentration : je presse la touche d’appel et porte le téléphone à mon oreille. Ça sonne, ça sonne… merde. Messagerie. Le “bip” retentit, et j’enregistre mon message :

–Hey Red, j’espère que tu vas bien ! Euh, dis, tu vois c’est quoi, la potion de furie apaisée ? Tu en as ? Ou tu sais comment on peut avoir ? J’en ai hyper besoin, ça me sauverait la vie. Si tu as ce message, si tu peux en apporter à mon adresse, franchement love je te donnes tout ce que tu veux. Promis sur ma vie.

Je lui donne mon adresse, lui souhaite une bonne soirée, et raccroche. Putain, je prie pour qu’elle écoute sa messagerie. Ensuite, je cherche le contact de Leos, et pareil ricane en voyant la photo du brun prise en scred, hyper concentré sur le film qu’on a maté l’autre soir. Je lance l’appel, et miracle, lui, il répond.

–Helloooo, ça va ? Ouais ouais, tranquille ! Dis-moi, je rentre là, tu pourrais me rendre un super service ? Y’a les clés de mon appart sur ta table basse, est-ce que dans genre dix minutes, tu peux m’attendre devant ma porte avec ? C’est que c’est genre un peu à la seconde, faut que j’enferme une nana chez moi. Euh…

Conscient que ça sonne bizarre “une nana” dont je ne connais pas le prénom, je plaque le micro de mon portable contre mon torse pour me pencher vers la jeune femme :

–Comment tu t’appelles, au fait ?


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Re: TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya



Tonight there's gonna be trouble

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Des personnes complètement inconscientes, Maya en avait connu un bon paquet. Elle avait eu son lot d’aventures par le passé et avait pris l’habitude de trouver refuge dans des bars à gauche à droite pour conclure ses journées de travail généralement catastrophiques. Avant même de poser son premier talon à Eagle Lake, notre jeune femme avait pour coutume de chercher des endroits où elle pourrait oublier un tant soi peu son train-train quotidien et avait eu maintes fois l'occasion de rencontrer des individus totalement dépourvus de bon sens. Si elle pouvait pardonner les écarts liés à l'alcool, elle était moins tolérante envers ceux causés par une personnalité plus excentrique, capable d'entraîner bon nombre de gens dans des actions impulsives. Elle aimait s’amuser mais pas au point non plus d’en sacrifier quelques années de vies.

Mais il fallait avouer qu’aujourd’hui, elle ne pouvait qu’être intérieurement reconnaissante d’être tombée sur ce type de personne dotée d’une bienveillance qui surpassait la volonté de se mettre à l’abri et éviter ainsi une mort prématurée. Peut-être n’allait-elle pas finalement se réveiller à moitié à poil dans une benne à ordures à se demander à qui appartenait le sang qui tâchait les commissures de ses lèvres : sa seconde nature avait la fâcheuse tendance à la pousser à mordre quiconque croisait sa route. Elle pouvait par ailleurs sentir d’ores et déjà le goût acerbe du venin lui titiller le palet et lui indiquer qu’il valait mieux suivre l’inconscient du jour sans trop broncher au risque qu’il ne soit le premier à y goûter.

Elle s’étonnait de le voir sourire mais à ce stade elle n’irait clairement pas le secouer pour lui faire entendre raison : elle l’avait prévenu des risques qu’il encourait en la prenant ainsi sous son aile et qu’il soit suicidaire ou non ne la concernait plus. Jusqu’ici tiraillée par cette impression de picotement dans les membres, Maya laissa un peu de son poids se reposer sur le garçon tandis qu’il passait un appel des plus intéressants : Il semblerait qu’il avait dans ses contacts quelqu’un qui pouvait potentiellement lui dénicher la potion dont elle avait terriblement besoin.

Le léger souffle d'espoir qui s'insinua dans le creux de son être élargit ses pupilles, mais elle comprit qu'il était temps de maintenir les pieds sur terre : depuis des années, elle avait laissé derrière elle cette inclination à l'espoir, et désormais elle se devait d’être plus réaliste. Reléguant alors cette lueur bien au fond d’elle-même, Maya se concentrait pour marcher convenablement jusqu’à entendre le jeune homme expliquer à son interlocuteur qu’il comptait « enfermer une nana chez lui ».

- Non mais je rêve….

Dépassée par le manque de tact du garçon, Maya s’octroya un petit roulement d’yeux jusqu’à l’entendre s’adresser directement à elle pour lui demander son prénom. Il est vrai que jusqu’ici ils étaient encore au stade de parfaits inconnus et c’est pourquoi elle lui céda cette information, persuadée que ce n’était pas le genre de truc sur elle qui pourrait potentiellement la mettre en danger.

- Maya. Comme l’abeille.

A force d’entendre cette vanne fuser à la seconde où elle partageait son prénom, Maya préférait prévoir le coup à l’avance et éviter que ça ne lui retombe dessus en le précisant à chaque fois.

Elle accorda au garçon l’espace nécessaire pour poursuivre sa discussion avec ce qui semblait être son voisin : elle avait l’ouïe fine et fut même étonnée de trouver une forme de familiarité dans la voix qui se faisait percevoir de l’autre côté de l’appareil. Troublée un bref instant par ce fait, Maya revint cependant très vite à l’instant présent lorsque le garçon s’arrêta au niveau d’une porte qui semblait être celle de son bâtiment.

Son instinct aux aguets, Maya vérifia plus d’une fois les environs comme par crainte d’être poursuivi par quelqu’un de son espèce. En tant qu’indépendante elle craignait que l’un d’entre eux ne vienne la titiller en reniflant les effluves reptiliens qui se dégageaient naturellement de ses pores.

- Et toi, ton prénom ? Je n’avais pas spécialement envie de le savoir au cas où je m’en prendrais à toi mais j’imagine qu’à ce stade il vaut mieux que je puisse m’adresser à toi quand ce sera nécessaire. Superman, peut-être ?

Fit-elle une fois que le garçon eut terminé son appel, prenant appui avec sa main contre la porte d’entrée afin de se pencher et respirer un bon coup. Elle avait le souvenir d’une Beast qu’elle avait croisée une fois dans sa vie et qui lui avait suggérée de faire confiance à sa respiration pour retarder les effets de sa transformation : et bien quelle belle connerie. Elle ne percevait pas de différence notable et jugea même plus opportun de scruter avec une attention accrue les traits de son grand sauveur, tandis qu'elle pressait sa main contre son ventre noué.

- Les gens que tu as contacté, ils sont fiables ?

Autant elle ne craignait pas grand-chose concernant le fameux voisin, autant elle n’était pas aussi sereine concernant la dénommée « Red ». A force d’avoir cherché de quoi calmer ses ardeurs, elle avait déjà eu la malchance de tomber sur des personnes qui exigeaient certains services très spécifiques en échange de la fameuse potion de furie apaisée. Elle était prête à beaucoup, mais encore une fois : Pas au point d’agir inconsciemment.




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TONIGHT THERE'S GONNA BE TROUBLE – Maya
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