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FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac
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Lucius Landry
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FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac


Plus le temps passe depuis que j’ai débarqué ici, plus mon rythme se décale de manière aberrante, et plus je suis crevé. À la maison j’avais l’habitude de la vie de nuit, mais mon taff régulier et que j’aimais m’obligeait à être un tant soit peu cadré. Ici, tout ce qui me remonte un peu le moral, c’est sortir, et j’ai rien pour m’en empêcher. Je déteste être seul chez moi, je passe mon temps dehors ou chez les autres, ou à inviter des gens, même pas forcément pour des dingueries. Juste pour la compagnie, la distraction. Être seul c’est me souvenir de pourquoi je suis là, ce qui m’y a mené, le bannissement par ma grand-mère, la catatonie de Marie, son âme que je dois reprendre aux Lwas, et du fait que j’avance pas. Mais comment je peux avancer si la moindre occasion que je saisis pour ne pas sombrer me fatigue et me rend encore moins efficace pour chercher ? Je devrais juste trouver la manière la plus productive d’agir et de trouver ce que je suis venu chercher, mais j’y arrive pas, je résiste pas à l’appel de la fête et ça me pèse sur la conscience. Mais j’interroge ceux que je rencontre, il faut bien de toutes manières ! Je leur demande si ils connaissent quelqu’un qui pratique ou s’y connaît en vaudou, en prétextant des liens familiaux que j’essaie de remonter, je suis devenu un type méfiant on dirait. Et on me répond par la positive parfois ! Je suis déjà allez visiter deux commerces, un Hoodoo Voodoo et un Papa Legba Café. Finalement plus des établissements qui surfaient sur le thème que des vraies pistes.

Donc, des déceptions. Et on dit jamais deux sans trois, mais je suis bien obligé d’en passer par là pour que le quatre soit éventuellement le bon truc ! Il paraît qu’il y a une petite boutique, cachée presque, dans la périphérie de la ville. C’est plus le cabinet d’une vieille sorcière qu’un véritable commerce, mais finalement je trouve ça plus prometteur qu’autre chose. L’ennui, c’est que j’ai eu cette info hier, et ensuite j’ai pas dormi de la nuit. Et j’ai dû enchaîner sur le petit job à la plonge que j’ai trouvé pour la semaine pour remplacer un gars malade ; je me suis dormi dessus toute la journée, parce qu’en plus d’être fatigué les gens étaient chiants et c’était crevant d’ennui. Mais je me suis fixé un truc : quand je sors, je vais voir cette vieille dame dans la périphérie, j’attends pas demain, je me bouge direct. Je dois bien ça à Marie. Pas le temps de passer chez moi, on m’a recommandé de me rendre dans ce coin-là quand il ferait encore jour. Et je dormirai quand je serai mort. Ou quand elle sera de retour.

Alors dès que j’ai terminé mon shift, je saute dans le bus indiqué par l’itinéraire de Maps. Je me fais pas vraiment d’espoir, peut-être que ça va être un autre dead end, que la mamie n’y connaîtra rien en vaudou, ou y connaîtra quelque chose mais ne m’éclairera pas pour autant… j’en sais rien, j’y pense pas. D’autant que je ne peux pas vraiment, parce que je suis concentré sur le fait de rouvrir les yeux chaque fois qu’ils se ferment. La route et le ronronnement agressif du bus me bercent, et je peux bien en profiter pour faire un petit somme. Je pose ma tête contre la vitre, et laisse mes paupières tomber.

Quand je les rouvre, je vois flou : j’ai aucune idée d’où je suis. Enfin… si, je suis toujours assis, la tête contre la vitre. Dans le bus. Mais… je me frotte les yeux. Il fait sombre. Il fait nuit. J’ai à peine tiré cette conclusion que mon attention est attirée par quelqu’un qui m’appelle depuis un moment, qui est de toute évidence la raison pour laquelle je me suis réveillé, et je réalise que c’est le conducteur du bus.

–Eh ! Faut descendre ! Terminus !

Je mets un instant à reconnecter. Je regarde autour de moi, par les fenêtres. Évidemment, je reconnais rien, en plus il fait vachement sombre.

–On est où ? je marmonne d’une voix pâteuse.

Je comprends même pas ce qu’il répond, de toute manière il est très insistant pour que je descende afin qu’il puisse rentrer chez lui. En grommelant, j’obtempère, et dès que j’ai posé le pied sur le trottoir, les portes battent derrière moi, et le bus déguerpit. Autour, quelques bâtiments bas, pas un rat, pas un bruit.

–Meeeerde…

Je suis où là ? Je sors mon portable : comment j’ai pu dormir si fort, si longtemps ? Et personne n’a eu l’idée de me réveiller, au cas où je loupais mon arrêt ? J’ai dû le louper d’un paquet de fois mon arrêt, là. Et effectivement, l’appli m’indique une bonne heure pour rentrer chez moi. Par contre… par un coup de bol, l’adresse que je cherchais à atteindre n’est pas si loin à pieds. Eh, tant pis si il fait nuit ! J’y suis, alors autant…

Je tourne sur moi-même pour comprendre les indications du GPS de l’appli, perdu. En plus il fait vraiment sombre, on voit rien. Je pars pour m’engager dans une rue, quand un bruit m’arrête. Normal des bruits en ville, mais au milieu de ce silence… et le silence qui revient ensuite est plus lourd encore. C’est dans ma tête ou ce bruit ressemblait vachement à un rire ?

–Il y a quelqu’un ? je demande à la cantonnade.

Pas de réponse. Sceptique, je continue à marcher, pas vraiment capable pourtant de me dissuader de l’impression d’une présence qui n’a rien à voir avec celle des Lwas qui m’accompagnent. Et celle de me faire observer.  

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Re: FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac


Il y eu un coup de feu. L’odeur de poudre embauma alors l’air vicié de la forge refroidie par l’humidité de la nuit. Le silence s’était fait soudainement lourd et le moindre bruissement tirerait la sonnette d’alarme. Carabine Winchester en mains, Isaac avançait à pas feutré entre les différentes machines de l’atelier. Elle avait tiré un premier coup de feu en l’air afin de mettre en garde l’intrus qui s’était infiltré chez elle, la tirant de sa session hebdomadaire d’administration. L’un des carreaux qui composait sa verrière de toit vola en éclat, laissant retomber des fragments coupants au sol.

Une vingtaine de minutes auparavant, elle avait entendu le crissement aigüe des roues de l’immense porte en métal de la forge. Elle pensa alors aux gonds qui travaillaient un peu à cause l’humidité et elle s’était replongée dans ses comptes lorsque, de nouveau, il lui sembla entendre du bruit. Isaac s’était levée, empoignant sa carabine sans même un soupçon d’hésitation. Elle était descendue de la mezzanine qui lui servait de bureau et s’était mise en quête de l’intrus. Ce n’était pas la première fois que quelqu’un, aussi bien du temps de ses parents que le sien, tentait de s’introduire au sein de la forge. Après tout, tout le monde savait que les Chesterfield possédaient des matériaux rares et precieux, en plus d’armes en tout genre qui se vendaient une fortune.

Mais il fallait être fou pour tenter de s’introduire chez eux.

D’une part, en tant qu’humains, ils avaient un instinct hors pair. Et leur maîtrise du panel complet de l’armurerie était très certainement un point à prendre en compte lorsque l’on désirait s’attaquer à eux. Pire encore, la forgeronne n’avait pas froid aux yeux. Loin de là.

Le bruissement se fit soudainement plus fort, plus présent. Quelqu’un se planquait bien quelque part dans l’atelier. Puis, sans crier garde, l’intrus se leva de derrière des caisses de stockage et il tenta de se frayer un passage entre les palettes d’acier. Quant à Isaac, elle arma sa carabine, visa et tira. De nouveau l’odeur de poudre se mêla aux autres parfums puants de la forge. Le type eu un hoquetement de surprise suivi d’un gémissement mais il ne se laissa pas démonter et il parvint à s’échapper en passant à travers l’une des fenêtres, la brisant à son tour. La balle avait dû le toucher mais légèrement. Sans doute l’avait-elle éraflé.

« Ma fenêtre !! » - pesta la Chesterfield qui allait devoir en faire réparer deux au lieu d’une.

Ni une ni deux, elle se précipita par la fenêtre aussi afin de poursuivre le cambrioleur mais il avait du décamper à la vitesse de la lumière puisque malgré une course poursuite, Isaac ne le retrouva pas. La voilà désormais au milieu de la nuit dans l’un des pires districts de la ville. Certes, elle le connaissait bien, mais elle se félicita de ne pas s’y retrouver les mains vides.

Elle repéra au loin un gars, debout, qui semblait être perdu. Se demandant s’il s’agissait de son voleur, elle s’approcha discrètement en longeant les recoins d’ombre puis elle surgit derrière lui, pointant sa carabine chargée vers lui.

«Tu viens d’où comme ça ?» - fit-elle, un air suspicieux sur le visage.

Voyant le regard de jeune homme devant elle, elle baissa son arme. Ce n’était pas lui. Et un simple coup d’œil suffisait à lui faire comprendre qu’il n’était ni blessé, ni couvert d’éclats de verre.

« Laisse tomber. » - le coupa-t-elle. « Il ne faut pas traîner ici seul en pleine nuit, tu devrais rentrer chez toi ».


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Re: FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac

Après avoir finement observé les alentours autour de moi, je suis bien obligé de me dire que je suis seul ici. À part si je suis suivi par quelque chose d’invisible, mais dans ce cas, je peux pas y faire grand chose, alors… autant continuer comme si de rien n’était. Et puis j’ai déjà bien à faire en devant me concentrer sur le GPS qui merde. Pourquoi le réseau est pourri ici ? Si on était dans un film d’horreur, c’est ce moment que mon téléphone choisirait pour tomber en rade de batterie, c’est sûr. Suffit que ma position se stabilise, et pour le vérifier je fais une fois demi-tour, une autre, puis quelques pas en avant, le regard rivé sur mon écran, quand… quelque chose entre dans mon regard périphérique. Je lève les yeux, et effectivement il y a une silhouette sombre qui… court… en plissant les yeux pour mieux y distinguer, je capte que la silhouette est pas seulement sombre, mais bien couverte de noir des pieds à la tête, même de visage, comme si elle avait une capuche ou une cagoule ou je sais pas quoi. Et qu’elle s’approche dangereusement. Ça me revient vite à l’esprit, toutes les remarques sur le quartier, sur les heures auxquelles vaut mieux pas y être, tout ça. Merde ! Finissant enfin par réagir, je m’élance sur le côté, espérant disparaître dans les ombres que les rares lampadaires ne parviennent pas à éclaircir. Je me plaque contre le mur du bâtiment qui les projette, et observe sans un bruit la silhouette approcher, puis passer, et finalement s’éloigner. Bon. Tout va bien.

–Pas mon heure de gloire, je marmonne en me décollant du béton.

En même temps, d’après ce que je comprends, la possibilité de tomber sur un malade dans le coin est bien réelle. Et si tel devait être le cas, je n’aurais pas beaucoup de manières de me défendre. Autant être sage. C’est ce que je me dis en me réavançant dans la rue. Est-ce que je dois vraiment retourner dans la lumière des lampadaires ? En même temps on n’y voit rien, et comment je peux me protéger du danger si je ne le vois pas ven-…

Mon regard s’arrête sur quelque chose, par terre, qui capte un reflet sombre. Je fronce les sourcils, ayant un petit doute sur la nature de ce que je vois, mais je m’approche néanmoins pour en avoir le cœur net. Je finis même pas allumer la torche de mon portable, ce qui me donne la confirmation dont j’ai besoin : ce sont des tâches de sang, et quand je suis la piste que vient de tracer la silhouette en passant, il y en a d’autres, plus loin.

–Meeeeerde… je marmonne.

Si je pouvais encore garder le bénéfice du doute sur le danger – du moins l’étrangeté – incarnée par la personne dont j’ai évité le passage, maintenant c’est certifié : dans ce quartier apparemment pourri, je viens de croiser quelqu’un de masqué qui pissait le sang. Je prends une grande inspiration : tout va bien. Tout va b…

–Tu viens d’où comme ça ?

Je sursaute, profère une série de jurons, et fais volte-face vers la voix. Je me retrouve face à une autre silhouette. Mais contrairement à l’autre, je parviens à déceler des traits, des longs cheveux… une arme pointée droit sur moi.

–Bordel mais c’est quoi ce quartier ? je marmonne en levant les deux mains en signe d’innocence.

Est-ce que c’est ici que je meurs ? Non, je devrais pouvoir tenter un truc. N’importe quoi. Ou peut-être que tout ce que je peux faire, c’est partir de manière digne. Le regard résolu, je lève le menton, tenant tête à ma vis-à-vis.

–On a pas le droit de juste se balad-...?

Avant que j’aie pu finir, elle baisse son arme et me coupe :

–Laisse tomber. Il ne faut pas traîner ici seul en pleine nuit, tu devrais rentrer chez toi.

Eh bien… je crois que je suis presque un peu vexé. Je ne représente plus une menace digne d’être en joug, dans un coin où apparemment on croise soit des gens blessés soit des gens armés. Pas très sympa. Avec une moue, je laisse retomber mes deux bras le long de mon corps et mets mes mains dans mes poches.

–J’ai entendu ça deux trois fois, oui, je fais remarquer. Mais j’ai pas une très nette idée de où c’est “ici”.

C’est la nervosité qui me rend moins agréable qu’à l’accoutumée, chaque instant qui passe me donne un peu moins envie d’être sympa et un peu plus de me retrouver sur le canap chez Leos.

–Toi aussi t’es ici seule en pleine nuit, tiens. Qu’est-ce que tu fais ? Tout va bien ?

Les rouages de mon cerveau s’enclenchent, la personne blessée qui courait, la nana là qui débarque comme si elle cherchait quelqu’un, son arme. Je cache mes réfléxions intérieures derrière un sourire amical, et en même temps d’instinct, me déplace pour marcher sur la tâche de sang que j’ai vue tout à l’heure et la cacher : après tout, je n’ai aucune idée de pourquoi cette jeune femme poursuit la silhouette de tout à l’heure, qui peut très bien être une personne innocente qui a parfaitement raison de prendre la fuite. Je désigne son arme du menton.

–Tu pars à la guerre ?

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Re: FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac


Le sang battait encore ses tempes et son énervement notoire ne l'aidait pas à baisser son rythme cardiaque. L'espèce de cinglé qui s'était introduit chez elle avait finalement eu de la chance qu'Isaac ne l'ai qu'éraflé. Elle était d'ailleurs persuadée qu'il avait eu le temps de filer avec un petit butin. Elle était donc bonne pour refaire un inventaire de sa marchandise et pour appeler les flics en rentrant. Mais c'était sans compter cette rencontre soudaine.  

Il était perdu. Tout simplement. Et il était facile de se laisser par avoir par la ressemblance entre chacun des taudis qui pouvaient composer les maisons de la périphérie d'Eagle Lake. Une chance pour lui : Il ne s'était pas retrouvé dans ce que l'on appelait le trou à rat. Ce cloaque était propice à toutes sortes de crimes et servait de repère à un bon nombre de créatures isolées ou en bandes organisées de la ville. On pouvait y trouver toutes sortes de drogues et se laisser happer dans tout un tas de trafics, du plus commun au plus glauque. Raison de plus de ne pas traîner dans le coin.

- On est en périphérie de ville. C'est clairement pas le coin le plus recommandé sur Trip Advisor si tu veux mon avis. Mieux vaut bouger. Je t'expliquerai en chemin. Je ne sais pas où tu comptais te rendre comme ça mais laisse moi t'y emmener. Avant ça, on rentre se mettre en sécurité, tu m'expliqueras ce que tu cherchais par ici et on prendra ma voiture. - fit-elle en souriant et en calant sa carabine sur son épaule, prenant soin de ne pas remettre le cran de sécurité, au cas où ils se feraient attaquer.

Isaac lui fit signe de la tête de le suivre. Ils passèrent alors à travers un dédale de petites rues et ruelles qu'il fallait manifestement bien connaître. Elles étaient mal éclairées, mais elles semblaient déjà un peu moins effrayantes.

- J'habite dans le coin, du coup c'est un peu mon chez-moi par ici. Et quelqu'un a tenté de me cambrioler tout à l'heure, alors que j'étais chez moi. Du coup, je suis un peu partie à la guerre si on veut. - elle garda son sourire, tandis qu'elle gardait les yeux rivés sur les alentours. - Je ne suis qu'une humaine et je n'ai pas le choix que de me défendre avec ce que j'ai à disposition !.

Ils arrivèrent, très peu de temps après, devant une maison ancienne mais plutôt bien entretenue. Elle devait avoir au moins cent ans, et son perron sombre lui donnait un air typiquement américain. Collé contre la maison, à sa droite, il y avait une sorte d'atelier fin XIXe siècle, avec ses verrières au plafond, sa cheminée en brique (qui permettait l'évacuation des fumées de la forge) et sa grande façade en pierre flanquée d'un gigantesque portail en bois monté sur des rails anciens. On pouvait lire sur la pancarte au-dessus de celui-ci "Forge Chesterfield. De père en fille".

Elle poussa la porte de l'atelier qui fit un vacarme à réveiller les morts, puis elle alluma la lumière à l'intérieur. Le bruit du verre qui crissait sous ses pieds lui rappela les dégâts de la nuit. A l'intérieur, il y avait des machines partout, certaines étaient très anciennes, d'autres bien plus récentes. Isaac travaillait dans une sorte de capharnaüm organisé. Ses outils étaient accrochés à des panneaux en bois, près de la forge, mais la moitié était disséminée sur à peu près toutes les surfaces possibles. On y trouvait également des caisses remplies de métaux, d'armes en tout genre et des étagères qui croulaient sous des ingrédients magiques.

- Entre, je t'en prie. Je vais te préparer un thé. Ou un café, ce que tu préfères. Et au fait, moi c'est Isaac, et bienvenu chez moi ! -fit-elle tandis qu'elle attendait de voir si son invité oserait franchir le pas ou non.



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Re: FLOATING ON MY LOWKEY VIBE - Isaac


Pas hyper détendu, autant à cause du lieu – du moins de sa réputation – que de l’effet de surprise pas encore redescendu, je tâche de rester digne. Et de pas apparaître comme, euh… une proie facile ? Je sais pas qui c’est cette nana, je sais pas si je devrais rester sur mes gardes, ou être content d’avoir croisé quelqu’un à qui demander un coup de main. Dans le doute je tâche de trouver le bon équilibre entre vaguement amical, et vaguement méfiant.

–On est en périphérie de ville. C'est clairement pas le coin le plus recommandé sur Trip Advisor si tu veux mon avis. Mieux vaut bouger. Je t'expliquerai en chemin. Je ne sais pas où tu comptais te rendre comme ça mais laisse moi t'y emmener. Avant ça, on rentre se mettre en sécurité, tu m'expliqueras ce que tu cherchais par ici et on prendra ma voiture.

Je la regarde, un peu interdit, quelques secondes. C’est, genre… vachement sympa ? Est-ce que ça cache quelque chose ? C’est la question que je devrais peut-être me poser, mais je ne suis pas si malin : j’oublie aussitôt le côté vaguement méfiant, et souris comme elle.

–C’est super sympa. Merci.

Je la suis, non sans un petit regard en arrière dans la direction qu’a prise l’homme qui courait. C’était qui…?

Elle a l’air de super bien connaître le quartier, elle tourne aux angles sans hésitation. Et effectivement, elle dit :

–J'habite dans le coin, du coup c'est un peu mon chez-moi par ici. Et quelqu'un a tenté de me cambrioler tout à l'heure, alors que j'étais chez moi. Du coup, je suis un peu partie à la guerre si on veut.

Je hausse les sourcils : c’était un cambrioleur ? Bah merde ! Encore une fois je regarde derrière nous, comme si le type se trouvait toujours dans le coin. Et elle n’appelle pas la police ? Elle se met à courir armée après le mec ? Faut pas avoir froid aux yeux. Peut-être qu’il lui a piqué un truc de valeur. Elle enchaîne justement en disant qu’en tant qu’humaine elle doit se défendre avec ce qu’elle a, et j’ai un regard pour la carabine, puis une moue admirative. Quand on regarde l’arme, c’est assez beau, on dirait un bel objet ancien. Rien à voir avec le fusil de chasse d’old Roger sur son perron qui veut chasser les gamins qui ont pris des pommes dans son jardin.

–Ça a pas l’air trop nul ce que t’as à disposition… et t’as l’air de savoir t’en servir.

Est-ce que moi aussi en tant qu’humain, je devrais trouver un truc pour me défendre ? Aussitôt je grimace à l’idée de me trimballer avec une arme. Déjà ça me ferait hyper bizarre, et ensuite qu’est-ce que j’en ferais ? Je vais pas tirer sur quelqu’un. Ça pourrait faire des blessés.

Le bâtiment vers lequel on se dirige est de toute évidence sa maison, et en admirant ce que je peux malgré l’obscurité, je parviens à déchiffrer grâce aux lampadaires avoisinants les lettres au-dessus du portail. Donc c’est une forge ? La silhouette de la cheminée que j’aperçois s’extraire du toit corrobore l’information. Et je crois bien avoir déjà entendu parler de la forge de la ville, dans je sais plus quel contexte.

On entre dans l’aile à droite de la maison après qu’elle ait poussé les lourdes portes. Et quand elle allume les lumières je découvre un gigantesque bordel organisé de machines de toutes tailles, d’outils, de matériaux et autres éléments que je ne saurais décrire. Rien qu’à voir tout ça, je peux presque l’espace d’un instant entendre le vacarme du lieu lorsqu’il fonctionne. Je me rends compte que j’ai la bouche entrouverte et la referme de suite.

–C’est ouf, ici, j’en profite pour dire.

Nos pas font crisser du verre sous nos pieds, et je me rappelle de l’histoire du cambrioleur. Un courant d’air frais me fait lever le nez vers une… non, vers deux fenêtres cassées, ce qui me semble over the top.

–Entre, je t'en prie. Je vais te préparer un thé. Ou un café, ce que tu préfères. Et au fait, moi c'est Isaac, et bienvenu chez moi !

–Oh surtout pas un café, j’ai encore le cœur qui bat à mille à l’heure de quand tu m’es tombée dessus tout à l’heure.

J’éclate de rire comme si c’était une vieille anecdote déjà rafraîchie des dizaines de fois, puis hoche la tête dans sa direction sans cesser de sourire.

–Enchanté Isaac. Moi c’est Lucius, ou Luci. Merci beaucoup pour l’accueil. Un thé ce serait super.

Pendant qu’elle s’adonne à la préparation je relève le nez pour admirer ce lieu unique, qui me fait penser à la grande salle des machines d’une usine où on fabriquerait je sais pas quoi. Mon regard tombe sur des lames, des bouts tarabiscotés de métaux de toutes teintes : clairement on n’est pas sur une forge qui façonne des carrosseries de voiture.

–Tu m’étonnes que ce soit pas nul, ce que t’as à disposition… tu fabriques toi-même de quoi partir à la guerre ?

Je soulève un outil de son établi, je saurais pas dire si il s’agit d’une pince, d’une lame, ou d’un fouet électrique. Après c’est clair que je suis de base pas super calé en outils, même les plus basiques. Isaac ne doit pas avoir ce problème. Je suis sûr qu’elle sait ce que c’est un multimètre, elle.

Alors que je me déplace ma semelle tire des nouveaux bruits du verre éparpillé. Je retourne vers elle.

–T’es trop gentille de m’accueillir et le thé et tout, mais tu devrais pas appeler la police ? J’allais proposer de t’aider à balayer le verre et boucher les fenêtres mais j’imagine qu’il faut rien toucher le temps qu’ils attestent de l’effraction… T’occupe pas de moi hein gères tes affaires !

Je me gratte la tête en me remettant à observer l’atelier. Il fait pas bien chaud dehors et le courant d’air qui passe par les fenêtres brisées m’arrache un frisson. J’enfonce les mains dans mes poches et ma tête entre mes épaules.

–Il t’a pris quoi, d’ailleurs ? Tu as des trucs précieux ici ? Du menton je désigne les fenêtres. C’est pas très sympa de t’avoir pété deux fenêtres, il aurait pu se contenter d’une.

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